Tiens, c'est sur cette table que j'ai acheté Le département du Gers, il y a quelques années. J'avais tiré la chaînette de la cloche et un gentilhomme brun, vêtu d'un bermuda et d'une chemisette m'avait accueillie. Concert d'aboiements joyeux, visite du château en discutant. Je n'ai pas osé prendre de photos, sauf d'un détail d'un dessin de Marcheschi et j'ai été, comme tout le monde, éblouie par la biliothèque - une des plus belles salles peuplées de livres que j'ai jamais vues.
Sans issue : Celui des camusiens. Je suis trop bourrin, trop prolo, trop brut. C'est ainsi, maintenant que je n'en ai plus aucun doute, je ne me fais plus d'illusion.
Pascal, avez-vous lu le Journal de Camus, du temps où le château prenait l'eau de partout, menaçait de s'effondrer ? La bibliothèque était alors aussi belle.
"trop bourrin, trop prolo, trop brut"
Existe-t-il un monde camusien ? J'ai l'impression que l'auteur y est seul, alors, et toujours à ses frontières.
1987, 1991, 1992, 1993, 1995, 2002, 2005 et 2006. Voilà les crus que j'ai lus, Suzanne. Et ce que je ressens n'a rien à voir avec le fait qu'il s'agit d'un château.
Je suppose que vous avez l'impression d'être le fils du jardinier qui regarde les gens du château boire l'orangeade sous la charmille, se faire mille sourires et politesses, partager des références culturelles, un savoir de classe, un usage des convenances que vous n'avez pas ?
A peu près, Suzanne, mais d'un point de vue métaphorique. C'est humiliant, vous comprenez : vous ne faites aucun mal, vous aimez, vous le montrez (vous vous mettez donc à nu, vous vous rendez vulnérable) et pour quelques détails, vous sentez bien que, quoique vous puissiez faire, quels que soient vos efforts, vos sentiments, vos intentions, vous ne disposez pas du code; au mieux vous êtes à la porte, au pire vous êtes la risée du pays. Vos origines sociales, votre éducation, votre honte, - celle qui est profonde, celle qui vous colle depuis tout gamin, le pauvre, le fils de divorcés, celui que l'on nommait parfois pour cela le fils de pute, celui qui était l'inculte pour les cultivés, l'intello prétentieux pour les incultes-, eh bien tout cela vous pète à la gueule, encore, des années après, bordel, on ne peut rien faire pour se soustraire à son destin, et puis si, certains y arrivent, alors c'est soi-même, soi-même, Suzanne, qu'on exècre, incapable, inadapté, attardé, ridicule !
Pascal : Si l'on vous méprise pour ce que vous dites, c'est que "on" est bien bête et méchant, alors, ne regrettez rien. Je vous sens triste, mais je me demande si vous ne vous faites pas des idées.
Rassure-toi Pascal ( si ça peut te rassurer, ce qui est présomptueux de ma part, mais bon ), Renaud Camus, ça me gonfle. C'est trop l'ancien monde étroit des "lettres" françaises qui parle. Pourquoi ce mec, suffisant, est-il ainsi statufié ?
@ Pascal Essayer de ne pas se mépriser.. Les autres se chargent de le faire à votre place... dives-vous que cela les occupe... Ce n'est pas sa faute, l'endroit, le lieu, les origines, la pauvreté, les désaccords que l'on doit subir enfant... Sont idiots les gens qui vous jugent par rapport à cela... Il faut prendre beaucoup de recul avec le Net, cet espèce de truc qui en a fait souffrir plus d'un...qui fait que l'on se permet de juger les autres et comme on ne les connaît pas... on accule... Un jour l'on vous porte aux nues le lendemain on vous enterre à coup de pelletées pleines de mots... et je n'ajouterais pas de qualitifs à ces mots.... le seul remède : prendre du recul, voir autre chose et ailleurs... vrai que c'est plus facile à dire qu'à faire....
Ah ! Sympathique endroit pour honorer quelques bouteilles ! Et vous vous intégrez à merveille dans cette ambiance médiévale ! Bon séjour et bonnes visites... ;))
Je vais essayer de laisser un commentaire chez vous, Didier, car je voulais saluer la nouvelle châtelaine et malgré mes frénétiques "publier le commentaire" (ce qui je craignais aurait dû provoquer des doublons) rien ne s'est inscrit. Sinon, avec vos belles photos et commentaires alléchants, vous allez faire venir plein de visiteurs et bonjour la visite guidée, pas question de se réfugier Dieu sait où, pour échapper à tous les curieux en question !
@Pascal, je me demande si un poil de psychanalyse ne vous ferait pas de mal? hein? comme ça en passant.. genre j'apprends à mettre un mur (petit, de verre, comme on peut) entre moi et les projections négatives des autres.. tout le monde a droit à la bibliothèque, qui aime les livres suffit. DGeargies
@ Anonyme Tout le monde à droit... Mais tout le monde ne peut pas se déplacer... comme c'est dommage de ne voir les autres qu'à distance... les bains de foule... la meilleure solution pour remarquer les carences de certains (en voiture on ne voit pas tous ces machins-là)... La psychanalyse, la pédagogie - ce que j'en ai appris en cours, pour les besoins de la cause - etc... etc... suis même pas sûre que cela vous mène très loin... ça ne guérit pas, des fois ça traumatise encore plus... Il est des situations où seuls, le sourire et le mot aimable des autres, vous redonnent confiance en vous... et c'est gratos....
@ Suzanne : Vous me faites penser à une amie, professeur à la faculté de Rennes et qui, comme par hasard, se prénommait Suzanne, qui avait un appartement rempli de livres... Je ne me souviens pas avoir vu un bout de tapisserie sur les murs... mais "cerise sur la gâteau" elle était d'une simplicité remarquable et, déjeûner ou dîner avec elle, était un régal... dans tous les sens du terme ... terre à terre ou intellectuel...mais jamais le "j'en sais plus que toi ou j'ai mieux de moyens que toi" n'imprégnait son vocabulaire... Une leçon qui m'a servie...
oh, moi, je disais ça comme ça, hein, et des bibliothèque comme ça, (en france) y'en a un peu partout.. la mienne était au château de Blois, l'aile de roi Charles , huit mètres sous plafond couverts de livres, et tout ce qu'on veut à portée de la main, c'est comme ça que j'ai lu le mystère des cathédrales de Fulcanelli à 15 ans ( c'est pas pour emmener chez vous? bon alors je vous le prête dans la salle) dans uen édition originale ou presque -- enfin lu!! regardé les images.. et pas compris grand chose... .. par contre s'il y a un sentiment que je connais c'est celui d'être de trop, pas à se place, pas comme il faut , jamais bien faire..; et zut pour qui me l'a filé ce complexe d'infériorité.. il ne valait pas mieux que moi... ceci pour Suzanne qui ne se voit sûrement pas en donneuse de leçons.. ce qu'elle fait très bien aussi.. dgeargies
"Passer outre les embûches" : Bravo ! J'approuve et je m'en réjouis.
RépondreSupprimerTiens, c'est sur cette table que j'ai acheté Le département du Gers, il y a quelques années. J'avais tiré la chaînette de la cloche et un gentilhomme brun, vêtu d'un bermuda et d'une chemisette m'avait accueillie. Concert d'aboiements joyeux, visite du château en discutant. Je n'ai pas osé prendre de photos, sauf d'un détail d'un dessin de Marcheschi et j'ai été, comme tout le monde, éblouie par la biliothèque - une des plus belles salles peuplées de livres que j'ai jamais vues.
RépondreSupprimerPascale : on verra bien ce que ça donne...
RépondreSupprimerSuzanne : oui, il y a pis, comme villégiature !
Le salon de Renaud Camus !
RépondreSupprimerJ'aimerais beaucoup visiter, moi aussi.
Effectivement, je ne ferai jamais partie de ce monde...
RépondreSupprimerSoyez heureux.
De quel monde Beuchounet ?
RépondreSupprimerSans issue : Celui des camusiens. Je suis trop bourrin, trop prolo, trop brut. C'est ainsi, maintenant que je n'en ai plus aucun doute, je ne me fais plus d'illusion.
RépondreSupprimerVous êtes vraiment snob !
RépondreSupprimerSnob envers moi-même, alors...
RépondreSupprimerEt puis je n'ai pas accès à votre blog, Dame au beau bateau...
RépondreSupprimerPascal, avez-vous lu le Journal de Camus, du temps où le château prenait l'eau de partout, menaçait de s'effondrer ? La bibliothèque était alors aussi belle.
RépondreSupprimer"trop bourrin, trop prolo, trop brut"
Existe-t-il un monde camusien ? J'ai l'impression que l'auteur y est seul, alors, et toujours à ses frontières.
1987, 1991, 1992, 1993, 1995, 2002, 2005 et 2006. Voilà les crus que j'ai lus, Suzanne.
RépondreSupprimerEt ce que je ressens n'a rien à voir avec le fait qu'il s'agit d'un château.
Je suppose que vous avez l'impression d'être le fils du jardinier qui regarde les gens du château boire l'orangeade sous la charmille, se faire mille sourires et politesses, partager des références culturelles, un savoir de classe, un usage des convenances que vous n'avez pas ?
RépondreSupprimerJ'ai comme des envies d'aristocratie, là, tout à coup.
RépondreSupprimerPRR de Mousse.
Envie de bibliothèque, moi tout à coup , là en plein mois d'août.. normal donc..
RépondreSupprimerdgeargies
A peu près, Suzanne, mais d'un point de vue métaphorique.
RépondreSupprimerC'est humiliant, vous comprenez : vous ne faites aucun mal, vous aimez, vous le montrez (vous vous mettez donc à nu, vous vous rendez vulnérable) et pour quelques détails, vous sentez bien que, quoique vous puissiez faire, quels que soient vos efforts, vos sentiments, vos intentions, vous ne disposez pas du code; au mieux vous êtes à la porte, au pire vous êtes la risée du pays.
Vos origines sociales, votre éducation, votre honte, - celle qui est profonde, celle qui vous colle depuis tout gamin, le pauvre, le fils de divorcés, celui que l'on nommait parfois pour cela le fils de pute, celui qui était l'inculte pour les cultivés, l'intello prétentieux pour les incultes-, eh bien tout cela vous pète à la gueule, encore, des années après, bordel, on ne peut rien faire pour se soustraire à son destin, et puis si, certains y arrivent, alors c'est soi-même, soi-même, Suzanne, qu'on exècre, incapable, inadapté, attardé, ridicule !
Pascal : Si l'on vous méprise pour ce que vous dites, c'est que "on" est bien bête et méchant, alors, ne regrettez rien. Je vous sens triste, mais je me demande si vous ne vous faites pas des idées.
RépondreSupprimerMais ce n'est pas du mépris et "on" n'est ni bête ni méchant mais simplement las.
RépondreSupprimerPrenez les patins, Didier.
RépondreSupprimerBonnes vacances a vous
Rassure-toi Pascal ( si ça peut te rassurer, ce qui est présomptueux de ma part, mais bon ), Renaud Camus, ça me gonfle. C'est trop l'ancien monde étroit des "lettres" françaises qui parle. Pourquoi ce mec, suffisant, est-il ainsi statufié ?
RépondreSupprimer@ Pascal
RépondreSupprimerEssayer de ne pas se mépriser.. Les autres se chargent de le faire à votre place... dives-vous que cela les occupe...
Ce n'est pas sa faute, l'endroit, le lieu, les origines, la pauvreté, les désaccords que l'on doit subir enfant... Sont idiots les gens qui vous jugent par rapport à cela...
Il faut prendre beaucoup de recul avec le Net, cet espèce de truc qui en a fait souffrir plus d'un...qui fait que l'on se permet de juger les autres et comme on ne les connaît pas... on accule... Un jour l'on vous porte aux nues le lendemain on vous enterre à coup de pelletées pleines de mots...
et je n'ajouterais pas de qualitifs à ces mots....
le seul remède : prendre du recul, voir autre chose et ailleurs... vrai que c'est plus facile à dire qu'à faire....
Ah ! Sympathique endroit pour honorer quelques bouteilles ! Et vous vous intégrez à merveille dans cette ambiance médiévale ! Bon séjour et bonnes visites... ;))
RépondreSupprimerJe vais essayer de laisser un commentaire chez vous, Didier, car je voulais saluer la nouvelle châtelaine et malgré mes frénétiques "publier le commentaire" (ce qui je craignais aurait dû provoquer des doublons) rien ne s'est inscrit.
RépondreSupprimerSinon, avec vos belles photos et commentaires alléchants, vous allez faire venir plein de visiteurs et bonjour la visite guidée, pas question de se réfugier Dieu sait où, pour échapper à tous les curieux en question !
Tiens ! Je savais pas que Camus était un gros à lunettes.
RépondreSupprimer@Pascal, je me demande si un poil de psychanalyse ne vous ferait pas de mal? hein? comme ça en passant.. genre j'apprends à mettre un mur (petit, de verre, comme on peut) entre moi et les projections négatives des autres.. tout le monde a droit à la bibliothèque, qui aime les livres suffit.
RépondreSupprimerDGeargies
Pauvre Pascal, comme il est à plaindre, le Pascal !
RépondreSupprimer@ Anonyme
RépondreSupprimerTout le monde à droit...
Mais tout le monde ne peut pas se déplacer...
comme c'est dommage de ne voir les autres qu'à distance... les bains de foule... la meilleure solution pour remarquer les carences de certains (en voiture on ne voit pas tous ces machins-là)...
La psychanalyse, la pédagogie - ce que j'en ai appris en cours, pour les besoins de la cause - etc... etc... suis même pas sûre que cela vous mène très loin... ça ne guérit pas, des fois ça traumatise encore plus...
Il est des situations où seuls, le sourire et le mot aimable des autres, vous redonnent confiance en vous... et c'est gratos....
@ Suzanne :
Vous me faites penser à une amie, professeur à la faculté de Rennes et qui, comme par hasard, se prénommait Suzanne, qui avait un appartement rempli de livres... Je ne me souviens pas avoir vu un bout de tapisserie sur les murs...
mais "cerise sur la gâteau" elle était d'une simplicité remarquable et, déjeûner ou dîner avec elle, était un régal... dans tous les sens du terme ... terre à terre ou intellectuel...mais jamais le "j'en sais plus que toi ou j'ai mieux de moyens que toi" n'imprégnait son vocabulaire...
Une leçon qui m'a servie...
Anal FaBite aurait été plus rigolo comme pseudo.
RépondreSupprimeroh, moi, je disais ça comme ça, hein, et des bibliothèque comme ça, (en france) y'en a un peu partout.. la mienne était au château de Blois, l'aile de roi Charles , huit mètres sous plafond couverts de livres, et tout ce qu'on veut à portée de la main, c'est comme ça que j'ai lu le mystère des cathédrales de Fulcanelli à 15 ans ( c'est pas pour emmener chez vous? bon alors je vous le prête dans la salle) dans uen édition originale ou presque -- enfin lu!! regardé les images.. et pas compris grand chose...
RépondreSupprimer.. par contre s'il y a un sentiment que je connais c'est celui d'être de trop, pas à se place, pas comme il faut , jamais bien faire..; et zut pour qui me l'a filé ce complexe d'infériorité.. il ne valait pas mieux que moi... ceci pour Suzanne qui ne se voit sûrement pas en donneuse de leçons.. ce qu'elle fait très bien aussi..
dgeargies
Suzanne,
RépondreSupprimerpourriez pas donner des leçons de ponctuation, voire d'orthographe ou de lisibilité des commentaires ?
Nicolas : non merci, déjà que j'me fais traiter de donneuse de leçons, hein.
RépondreSupprimerJeffanne : ce n'était pas moi.
Dgeargies : bon, tout le monde déprime et s'agresse, ou quoi ?
Ah ouais, quand même ! ça se frite velu, par ici, j'veux dire...
RépondreSupprimerTiens, z'êtes là, vous !
RépondreSupprimerJe ne fais que passer...
RépondreSupprimer.. relisez Céline, ch'ais pas.. la valse des branquignols par exemple...
RépondreSupprimerdgeargies
.. hum.. j'parlais de Bagatelles.. interférences..;. scusi tante.. DG
RépondreSupprimer