Comment faire lorsqu'il se passe quelque chose quelque part et que vous ne voulez surtout pas que l'on comprenne quoi ? La meilleure recette consiste à vous la faire expliquer par un sociologue, puis à faire enrober ses considérations par un spécialiste du non-dit, ou plus précisément du dit-autre-chose, et à servir frais dans un de ces journaux où règne Modernœud, par exemple Politis. Le résultat obtenu est stupéfiant, je vous invite à le vérifier, à propos des émeutes et autres batailles au couteau ayant eu lieu récemment entre divers d'Asnières et divers de Gennevilliers. D'abord, notre sociologue, que nous appellerons Marwan Mohammed tout en nous demandant bien pourquoi on est allé chercher précisément celui-là. Voilà ce qu'il bavoche, notre Marwan :
« Le problème est que dans certaines villes, il n’y a pas de diplomatie informelle. Il manque des acteurs intermédiaires suffisamment légitimes pour agir rapidement en période de crise. On envoie la police comme un aveu d’impuissance qui en dit long sur la régulation sociale dans certains quartiers. Ce n’est pas le cas dans toutes les villes, mais il y a trop souvent un vide, les acteurs locaux ont du mal à se maintenir… à se financer. Ils ont besoin d’être reconnus par le pouvoir comme des partenaires, mais pas instrumentalisés comme c’est souvent le cas dans des villes qui sont dans une logique de contrôle. Les acteurs de terrain ont besoin d’autonomie et de liberté pour être légitimes dans la rue. Dans le même temps, on fragilise l’action sociale en déversant tous les moyens dans la gestion des "risques", la "prévention situationnelle", en déployant par exemple de la vidéosurveillance. »
Relisez ce jargon calmement et vous comprendrez ce qui est exigé pour nos jungles urbaines : dehors la police, filez-nous du pognon et laissez les grands frères – rebaptisés éducateurs ou médiateurs, ou je ne sais quoi d'encore plus fleuri – prendre le quartier en main. Et, surtout, que le fric coule à flot continu et qu'on ne nous en demande jamais compte, sinon j'réponds plus de rien, bouffon.
Ensuite, quand Marwan a parlé, vous chargez un quelconque Manac'h de barbouiller tous les orifices de vaseline anesthésiante, pour faire passer. Et Manac'h va vous parler comme il se doit de jeunes et d'adolescents. Comme ça semble ne plus suffire et que la terminologie commence à faire marrer tout le monde, le gars Manac'h va franchir une étape de plus et faire de ces bandes de sauvages d'authentiques enfants. Pas encore des bébés, mais on est sur le bon chemin. Ce qui justifie qu'il parle alors d'une Guerre des boutons. Ensuite, bien entendu, il lui est facile de sourire de pitié envers ces pauvres autorités qui perdent décidément leurs nerfs pour un rien et décrètent des couvre-feu pour deux ou trois malheureux poignardés lors d'une simple guerre des boutons – laquelle avait d'ailleurs commencé, en début d'article, par être une guerre de clochers (mais les Manac'h en mission commando ne sont pas tenus à une quelconque cohérence), ce qui fleurait bon le terroir, la France villageoise d'avant. Et puis, c'est quand même plus attrayant que carnage tribal ou sulfatage ethnique.
De toute façon, tout cela n'est pas bien grave puisqu'il ne s'agit après tout que du Nième épisode d'un “vieux contentieux entre les deux villes”, toujours selon l'insubmersible Marwan Mohammed. Lequel, étrangement, est le seul protagoniste de cette histoire à avoir un nom. Et un nom qui ne fleure pas tellement la querelle de clochers ni la guerre des boutons. À la fin la question demeure : pourquoi donc est-on allé chercher précisément celui-là pour nous parler d'une simple escarmouche entre garnements de deux villages voisins de la France des culottes courtes ?
Ensuite, quand Marwan a parlé, vous chargez un quelconque Manac'h de barbouiller tous les orifices de vaseline anesthésiante, pour faire passer. Et Manac'h va vous parler comme il se doit de jeunes et d'adolescents. Comme ça semble ne plus suffire et que la terminologie commence à faire marrer tout le monde, le gars Manac'h va franchir une étape de plus et faire de ces bandes de sauvages d'authentiques enfants. Pas encore des bébés, mais on est sur le bon chemin. Ce qui justifie qu'il parle alors d'une Guerre des boutons. Ensuite, bien entendu, il lui est facile de sourire de pitié envers ces pauvres autorités qui perdent décidément leurs nerfs pour un rien et décrètent des couvre-feu pour deux ou trois malheureux poignardés lors d'une simple guerre des boutons – laquelle avait d'ailleurs commencé, en début d'article, par être une guerre de clochers (mais les Manac'h en mission commando ne sont pas tenus à une quelconque cohérence), ce qui fleurait bon le terroir, la France villageoise d'avant. Et puis, c'est quand même plus attrayant que carnage tribal ou sulfatage ethnique.
De toute façon, tout cela n'est pas bien grave puisqu'il ne s'agit après tout que du Nième épisode d'un “vieux contentieux entre les deux villes”, toujours selon l'insubmersible Marwan Mohammed. Lequel, étrangement, est le seul protagoniste de cette histoire à avoir un nom. Et un nom qui ne fleure pas tellement la querelle de clochers ni la guerre des boutons. À la fin la question demeure : pourquoi donc est-on allé chercher précisément celui-là pour nous parler d'une simple escarmouche entre garnements de deux villages voisins de la France des culottes courtes ?
Ça j'aime, sans ironie aucune !
RépondreSupprimerVraiment,,,
Vous aimez le billet ou l'attraction locale ?
RépondreSupprimerLe billet, je suppose. (Moi aussi.)
RépondreSupprimerQuand j'ai vu le titre du billet, j'ai cru que j'allais atterrir sur un blogue gauchiste, c'est malin !
RépondreSupprimerC'est pas grave tout ça!
RépondreSupprimerDe toute façon, les petites gens laissées pour compte et dont les ascenseurs sont cassés depuis des années voteront blanc, là-bas comme ailleurs.
Enfin, quand je dis blanc…
acteurs de ceci, acteurs de cela...
RépondreSupprimerComme ça fait théâtre, esbrouffe, ce genre de discours!
Non Didier, vous êtes méfiant à mon égard, j'avançais paumes retournées pourtant.
RépondreSupprimerJe parlais effectivement du billet.
Cet article de Politis est admirable, tout simplement admirable. Je crois que cette année le prix Pravda sera décerné un peu en avance et à l'unanimité. Il est clair que la concurrence a été pulvérisée par un tel coup de maître.
RépondreSupprimerCe n'est pas tant l'article qui pose problème que Laurent Mucchielli qui développe un réseau de pensée propre à générer une armada d'anticorps communément appelé racisme.
RépondreSupprimerLes vieux réflexes nerveux Bourdieusiens n'ont pas disparus des schèmes de pensées.
Obsolète. Mais tellement dangereux. Un peu comme un vieil obus de la seconde guerre mondiale sous le sable fin d'une plage d'été.
"Non Didier, vous êtes méfiant à mon égard, j'avançais paumes retournées pourtant."
RépondreSupprimerRhoo! il sait plus comment se faire remarquer, Mongolito!
Il nous avait fait 12 pages dans la journée, comme d'habitude personnne ne l'a remarqué et personne n'a lu, mais il s'accroche^^
@Didier
Un bon geste, fais lui un poutou!
D'accord, mais sans la langue, pour une première fois.
RépondreSupprimerFais comme tu veux, mais fais le!
RépondreSupprimerApparement, notre inconnu à un besoin urgent d'un petit geste de tendresse et de reconnaissance!
Comme quoi il y a plus de sociologie critique (oh sentez moi cette bonne odeur de marxisme) chez un romancier (euh ben vous Didier) qu'au sein de pléthores de crétins subventionné(e)s.
RépondreSupprimerBref, régulez y'a rien à voir et les acteurs sont à chier.
Ce qui est très amusant, c'est l' utilisation de références au "terroir" pour enraciner coûte que coûte nos sauvageons dans le paysage national.
RépondreSupprimerCette utilisation avait fait bondir les mêmes quand il s'agissait de DSK.
Le nonce: il ne s'agissait pas plutôt de Chevènement, pour le mot "sauvageons" ? Les antiracistes primaires avaient embrayé sur le radical du mot, alors que Chevènement lui donnait sa signification première: le sauvageon est un porte-greffe. Arbre ou arbuste qui a poussé spontanément dans la nature, et qui peut être prélevé et greffé. Greffer un sauvageon, sur sauvageon. Presque tous les arbres du verger étaient des sauvageons; il les écusonna et leur fit donner d'excellents fruits (HUGO, Misér., t. 1, 1862, p. 677). Les sauvageons sont utilisés, mais actuellement de moins en moins, comme porte-greffe des variétés cultivées (TLF).
RépondreSupprimerIl aurait voulu le compliment pour lui. C'est mignon. Brave bête, je lui donnerais un os à ronger à l'occasion.
RépondreSupprimerMais pas aujourd'hui.
Je n'ai pas le temps de m'occuper des débiles plus de 3 minutes.
Retourne essayer d'être intelligent.
Rhoo!
RépondreSupprimerVoilà un garçon à qui personne n'a rien demandé, dont on a jamais entendu parler, qui me consacre trois pages que personne ne lira dans l'espoir de m'attrapper les mollets, et qui vient m'annoncer "qu'il n'a pas de temps à me consacrer", qu'il est désolé, mais qu'on va devoir l'oublier.
On peut pas t'oublier, on a même pas remarqué que tu étais là, gros malin^^
J'adore mes contradictions. D'ailleurs je te réponds malgré le peu de temps à te consacrer. Estime toi heureux.
RépondreSupprimerCeci dit, il a vraiment un problème de reconnaissance ce débile.
Je n'en ai pas moi, je le suis.
Tu ne peux pas avoir entendu parler de moi, tu ne lis rien d'intelligent. :) Ce n'est pas l'envie qui t'en manque mais ton manque de compréhension.
Tes mollets ne m'intéressent pas j'ai assez rigolé avec ton anus.
tu essais de résonner mais tu n'y arrive pas.
Lis pour une fois, c'est simple. Je te dis qu'il m'a fallu trois minutes, et parce que je m'ennuyais, pour détruire ton billet d'hier. Et depuis tu ne peux plus me quitter. Mais il faut que tu comprennes une chose : c'est à toi que l'on a rien demandé, tu viens me chercher sur un autre billet, débile profond.
Va prendre tes médocs.
"Tu ne peux pas avoir entendu parler de moi, tu ne lis rien d'intelligent"
RépondreSupprimerCa y est, notre inconnu en soif de reconnaissance et d'un calin nous fait le coup de "dans la vraie vie, je suis traduit en 35 langues, et si personne ne me lit quand je laisse trois pages en commentaire sur un blog, c'est que j'ai pas envie".
Tu te fais du mal, mon garçon.
Pour plus de clarté, je mets ici la réponse que je t'ai faite ailleurs... Si ça pouvait t'inciter à cesser de polluer un site où personne ne t'a rien demandé, ce ne serait pas si mal. Parce que c'est ça le problème, tu troll.
RépondreSupprimer"Notre inconnu avait juré ses grands Dieu qu'il n'avait pas de temps à me consacrer, mais ça le ronge^^
Je vais te donner un conseil: il n'y a pas que moi, dans la vie, essaye de m'oublier. Tu n'es pas d'accord avec moi, tu trouve mon style à chier, tu te désoles que Didier ait la gentillesse de pubier un de mes textes de temps en temps?
Pas grave! il y a plein d'autres choses sur la toile. Et si tu as d'autres idées que les miennes, fais des billets, essaye de convaincre des lecteurs. Ce n'est pas en ruminant que tu feras passer ta rancoeur.
"Tu veux le dernier mot, ça te ferait plaisir? Je te le laisse, si ça peu te soulager, défoule toi"
Un éclair ! Tu vois quand on te pousse un peu tu raisonnes.
RépondreSupprimerJe suis impressionné.
Et j'ai même l'impression que tu aimes Montesquieu, ce qui m'étonne, mais pourquoi pas.
" La plupart des mépris ne valent que des mépris "
Étant méprisant envers pas mal de monde, je te méprise, tu l'as bien compris.
Rien d'autre.
Je t'aime
Hop, commentaire croisé.
RépondreSupprimerOui, troll, n'est ce pas une forme de gaminerie ?
Le sujet du billet.
Tu comprends ?
C'est ça.
RépondreSupprimerMaintenant, on espère tous que tu vas nous lâcher et t'adresser enfin à ceux que tu intéresses^^
Au plaisir!
On s'en fout, mon pauvre ami, qui tu méprises, on ne te connais pas^^.
RépondreSupprimerMéprise autant que tu veux, mais fous la paix aux gens!
Mais arrête de mettre dans une confrérie (Maintenant, on espère tous), de mépriser tout le monde et de parler pour les gens (Si ça pouvait t'inciter à cesser de polluer un site où personne ne t'a rien demandé, ce ne serait pas si mal).
RépondreSupprimerCe n'est pas ton site, que te permets-tu ?
Même sur ilys tu n'as rien, mon bon.
Tiens il m'en vient une autre, sur une lecture que tu as sans doute dans ta maigre biblio : "Le mépris des hommes est souvent la marque d'un cœur vulgaire."
Je te laisse courir. M'enfin avec internet, n'importe qui peut écrire un billet, même toi.
Rdv dans la vrai vie. aahaha
Et si on reprenait tous ensemble les paroles du "Petit Bonhomme en mousse" ?
RépondreSupprimerBien sûr.
RépondreSupprimerJe ne suis rien sur Ilys, je cherche à faire une confrérie dans la vraie vie, tu me donne RDV dans la vraie vie, et tu tiens à faire savoir que j'ai une maigre bibliothèque. Tout le monde a compris.
Maintenant, il faut arrêter de troller. Tu avais promis.
Dites-moi capitaine Goux, ça ne vous dérange pas un tant soit peu que tout un tel tas de bleues-bites viennent s'étriper ou s'enculer dans votre bureau, sans honte et à pas d'heure ? Ce n'est pas de la jalousie, mais de la curiosité.
RépondreSupprimerBien vu Mongénéral !
RépondreSupprimerBon si le taulier veut se remettre à modérer à coup de karcher on se demandera pas pourquoi .. Geargies
RépondreSupprimerPar ailleurs comme il faut créer un cote pour aller sur ilys je mets le mot là : c'est pas un cimetière littéraire... c'est un cimetière de neurones. Visiblement y'en a un paquet qu'on a oublié pendant la distribution des neurones en question. C'est sûrement sympa dans les diners en ville de n'aimer aucun auteur connu et pas les inconnus non plus. Mais sur le net ça fait inculte c'est tout... Bon perso en ce moment je lis " Bagatelles..." ouais c'est autrement musclé qu'ilys ...
RépondreSupprimerGeargies.
Vous avez tort : deux personnes qui, comme ça, sur le net, ressentent l'un pour l'autre un désir si irrépressible, je trouve ça beau... Si ça se trouve, y en a un qui habite en Thaïlande et l'autre au Kashmir...
RépondreSupprimerMon Général : non, non, ça ne me dérange pas du tout ! Ça anime un peu…
RépondreSupprimerGeargies, vous exagérez : se créer un compte sur ILYS n'est pas non plus la mer à boire.
Dorham : et en plus, que ça se passe chez moi, je trouve ça bouleversant.
Ben oui, mais c'est pas sur ilys, que j'aurais fait mais sur wordltruc épinon. Mais si mon comment. vous déplait, hop un coup de gomme! bien sur ;-))
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