« En ce début d’année 2011, la France et l’Angleterre se sont chacune offert leur succès populaire. Indignez-vous, de Stéphane Hessel, reste en tête des ventes et dépasse le million d’exemplaires vendus, tandis que, de l’autre côté de la Manche, le film The King’s Speech ("Le Discours d'un roi", en VF), retraçant le combat de George VI contre son bégaiement, bat les records du box office. Les lecteurs français se sentent héroïques à moindre coût (trois euros). Les spectateurs anglais, aux côtés desquels j’ai eu le privilège de regarder The King’s Speech, se mouchent à chaque fois qu’un acteur prononce les mots « Your Majesty ». Résultat, tout le monde est enthousiaste. La presse est unanime. Difficile en effet de critiquer ces deux chef-d’œuvres : en France, on ne touche pas à un héros de la Résistance, qui plus est ambassadeur. En Angleterre, on ne plaisante pas avec le père de l’actuelle souveraine, Elizabeth II.
« Et pourtant, ces deux succès sont deux navets, qui en disent long sur la déroute morale des peuples européens, partagés entre mièvrerie sentimentale et nostalgie narcissique. » (…)
Pas lu. Pas vu. Et vous ?
RépondreSupprimerPas lu quoi ?
RépondreSupprimerLe bouquin du gaga (et pas vu le film "du bègue").
RépondreSupprimerPas lu et pas vu non plus, par contre vous donnez envie d'aller lire la suite.
RépondreSupprimerEt puis, un site qui suscite d'emblée le déversement de telles quantité de fiel de la part de ses homologues en ligne peut pas être foncièrement antipathique.
Les navets n'ont jamais manqué dans l'histoire de l'art, pourquoi ces deux-là seraient-ils plus significatifs que d'autres, et qu'est-ce que la "déroute morale"?
RépondreSupprimerSoupir… Colin Firth…
RépondreSupprimerRien lu, rien vu, mais je suis sûr que cette histoire de roi bègue n'est pas pire que le film qui fait en ce moment l'évènement : Black Swan. Un film qui atteint un niveau rare dans le grotesque et le n'importe quoi.
RépondreSupprimer(et puis, putain, je vis entouré de danseuses, je n'en peux plus de ce putain de Lac des Cygnes !!!)
Catherine, c'est sûr qu'il a au moins ça pour lui, parce que Hessel, heu... Comment dire sans être accusé de jeunisme outrageant ?
RépondreSupprimerJe cite l'article:
RépondreSupprimer"Des fantômes du passé
(...)
George VI n’est guère plus moderne, même s’il a, lui, l’excuse de vivre dans les années 30. Les principes qu’il promeut sont ceux de la société victorienne : hiérarchie (Roi – Eglise – Gouvernement) ; famille (on le voit faire le pingouin devant ses filles, qui ne manqueront pas ensuite de s’agenouiller devant leur Souverain) ; nation (George VI semble presque éclipser Churchill dans la résistance au nazisme). A l’inverse, avec un subtil sens de la dichotomie, le film présente sans complaisance les vices du frère aîné, le fameux Edouard VIII qui abdiqua par amour. Femmes, champagne, jazz, quelle décadence ! Restons sérieux. Seuls les étrangers s’autoriseront à rire, dans ce film pourtant dénué de toute ironie, de ce roi dont l’unique épreuve consiste à lire sans bégayer un discours qu’il n’a pas écrit, et dont il n’a pas le pouvoir de modifier une virgule.
On comprend que nos contemporains du Vieux Continent, à qui l’on annonce tous les jours la ruine prochaine de leurs nations, aient besoin de nouvelles valeurs. Où les trouver ? Vaste question. Mais sûrement pas chez les fantômes du passé."
Ach! La foi en l'inéluctabilité du Progrès... la haine des modèles historiques... l'anti- Commonwealth... la ringardise des monarchies etc...
Il ne serait pas au NPA, ce Monsieur Koenig?
Ah non! Il est sarkozyste!
Depuis le temps que je vous dis que libéralisme et socialisme ont la même conception matérialiste de la société, dont seuls les partis pris différent...
Moi, je l'ai bien aimé, ce film, qui n'a rien de péremptoire et qui a fait le choix d'une ethétique qui parle à mon âme d'européen... même si, par ailleurs, je vomis la "thalassocratie anglo-américaine".
Laurent l'Anonyme
Nicolas : disons que si je mets bout à bout les extraits lus, je dois bien arrivé aux 2/3 de ses 20 feuillets…
RépondreSupprimerMandos : d'accord avec votre analyse a contrario.
Dorham : pour le Lac et les danseuses, je compatis ardemment.
Laurent : le débat semble lancé, donc. Pour le film, il me faudra attendre qu'il soit diffusé sur une chaîne de télé.
Le discours d'un Roi est un excellent film.
RépondreSupprimerJ'ai acheté le bouquin d'Hessel mais je ne l'ai pas encore ouvert.
RépondreSupprimerIl doit prendre la poussière dans un coin de ma piaule.