Lorsque Philippe II dit Auguste meurt, le 14 juillet (eh oui…) 1223, son petit-fils, le futur Louis IX, et encore plus futur Saint Louis, a 9 ans. Il sera le premier roi de France, nous dit-on, à avoir connu son grand-père, et à l'avoir connu suffisamment pour en recueillir et conserver des préceptes de vie et de gouvernement (comment prendre Château-Gaillard en 12 leçons, Bouvines pour les Nuls, etc.). Il monte à son tour sur le trône trois ans plus tard, à la mort de son père, Louis VIII, qui a préféré ne pas s'attarder.
Le grand-père et le petit-fils auront eu au moins un point commun, celui d'être des rois croisés. Philippe Auguste participe au début de la troisième croisade, en 1190-1191 ; période durant laquelle, sous les murailles de Saint-Jean-d'Acre qui refuse de se laisser prendre, le roi de France passera plus de temps à se crêper le chignon avec Richard d'Angleterre dit Cœur de Lion qu'à massacrer du Sarrasin.
[On notera la fabuleuse virtuosité humoristique de Didier Goux qui, dans une même et courte phrase, parvient à placer crêper et sarrasin : ne lui manquent que les œufs et la poêle.]
Se crêper le chignon est d'ailleurs une expression malencontreuse car, peu de temps après leur arrivée en terre sainte, les deux rois seront frappés d'alopécie et perdront conséquemment leurs cheveux et leurs ongles.
Quant à Saint Louis, il se croisera deux fois : la première en 1249, et il sera fait prisonnier comme un glandu quelconque ; la seconde en 1270, et il en mourra sans faire d'histoire – ou plutôt en en faisant une, superbe : la nôtre.
Une autre particularité de ces deux grands rois très-chrestiens est qu'ils connaissaient fort bien les abords de l'autoroute A 13 – Louis parce qu'il était né à Poissy et Philippe en raison de sa mort à Mantes. Et l'on se prend à rêver que ces deux splendides voyageurs d'Orient, s'ils avaient vécu à nos époques, auraient pu tout aussi bien pourfendre du Sarrasin sans quasiment sortir de leur jardin. Mais le pape ne les aurait probablement pas laissés faire – et la Halde non plus, lanturlu.
Le grand-père et le petit-fils auront eu au moins un point commun, celui d'être des rois croisés. Philippe Auguste participe au début de la troisième croisade, en 1190-1191 ; période durant laquelle, sous les murailles de Saint-Jean-d'Acre qui refuse de se laisser prendre, le roi de France passera plus de temps à se crêper le chignon avec Richard d'Angleterre dit Cœur de Lion qu'à massacrer du Sarrasin.
[On notera la fabuleuse virtuosité humoristique de Didier Goux qui, dans une même et courte phrase, parvient à placer crêper et sarrasin : ne lui manquent que les œufs et la poêle.]
Se crêper le chignon est d'ailleurs une expression malencontreuse car, peu de temps après leur arrivée en terre sainte, les deux rois seront frappés d'alopécie et perdront conséquemment leurs cheveux et leurs ongles.
Quant à Saint Louis, il se croisera deux fois : la première en 1249, et il sera fait prisonnier comme un glandu quelconque ; la seconde en 1270, et il en mourra sans faire d'histoire – ou plutôt en en faisant une, superbe : la nôtre.
Une autre particularité de ces deux grands rois très-chrestiens est qu'ils connaissaient fort bien les abords de l'autoroute A 13 – Louis parce qu'il était né à Poissy et Philippe en raison de sa mort à Mantes. Et l'on se prend à rêver que ces deux splendides voyageurs d'Orient, s'ils avaient vécu à nos époques, auraient pu tout aussi bien pourfendre du Sarrasin sans quasiment sortir de leur jardin. Mais le pape ne les aurait probablement pas laissés faire – et la Halde non plus, lanturlu.
Le premier Roy à avoir Croisé son grand-père ... Son grand-père est aussi le premier Roy à avoir Croisé son petit-fils , vous auriez pu le mentionner .
RépondreSupprimerAh ben tiens, le Pape, c'est plus ce que c'était, hein ? Mais puisque je devine que ce billet n'a pas davantage de raison que le précédent...
RépondreSupprimerMais enfin, Dorham, depuis quand devrais-je avoir une raison autre que mon envie, pour publier un billet ici ?
RépondreSupprimerIl se trouve que mes lectures actuelles (biographies de Frédéric II et de Saint Louis, livre de G. Duby sur la bataille de Bouvines…) m'ont donné l'idée de cette petite “variation” sur le thème, voilà tout.
Quant à la chute, c'est le pied-de-nez du sale gosse.
Et si la raison de ce billet n'était que purement altruiste, à savoir, nous mettre de bonne humeur ?
RépondreSupprimerCa me va parfaitement
"Quant à la chute, c'est le pied-de-nez du sale gosse."
RépondreSupprimerJe sais. Et depuis quand n'ai-je plus la primauté sur le droit de redresseur de tort de Didier Goux.
Oui, c'est vrai, pardon…
RépondreSupprimerDans mon histoire de France en Bande Dessinée, Saint Louis est représenté en blond aux yeux bleus, ce qui est sûrement une erreur puisqu'on nous certifie aujourd'hui que cette France là n'a jamais existé (ou alors qu'elle a changé et que c'est très bien ainsi, on ne sait plus trop). Et puis on oublie de nous dire que Saint Louis s'était secrètement converti à l'islam. C'est pour ça qu'il y est retourné. Il se languissait de cette terre de paix, d'amour et de tolérance. Dire qu'on nous a lavé le cerveau pendant si longtemps !
RépondreSupprimerAristide : c'est pourtant simple, bon sang : non seulement cette France n'a jamais existé, MAIS EN PLUS elle a cessé d'être.
RépondreSupprimerPour ce qui est de la nostalgie de l'Orient et de la fascination pour l'islam, c'était plutôt le truc du Hohenstaufen germano-rital…
Vous devriez nous en pondre plus souvent des comme ça. Juste pile pour ce nouveau printemps.
RépondreSupprimerJean V.