Depuis quelques heures le cerisier est tout en neige, il lâche ses pétales comme un nuage ses cristaux ; ils tombent sur le gazon en un plumetis hasardeux, et qui doit tout aux rafales. Mais c'est une neige timorée, elle s'excuserait presque, on la sent prête à cela, car les fleurs se doutent que le temps joue contre elles, quand les flocons gardent toujours cette ressource de s'adosser à des glaciations lointaines, qu'ils espèrent comme nous les redoutons.
Prenez soin de vous, le rhume et l'allergie vous guettent
RépondreSupprimerOh, l'allergie, vous savez… Voilà déjà près de deux mois que je "pleure des yeux" (comme dirait Catherine) ; alors, un peu plus, un peu moins…
SupprimerComme me disait une de mes grands mères "pleure tant que tu veaux, tu pisseras moins"
SupprimerVotre "pleure tant que tu veaux" est particulièrement savoureux…
SupprimerCurieux : de ma fenêtre, je vois des dizaines de cerisiers en fleurs. Tous blancs. Le vôtre est rose. Tant et si bien que je croyais que l'auteur de la chanson "cerisiers roses et pommiers blancs" était un poëte fumiste, citadin n'ayant jamais mis les pieds à la campagne. Alors, où est a vérité ?
RépondreSupprimerIls sont parfaitement blancs ici aussi… mais presque tous roses chez "Google images", allez comprendre…
SupprimerQuant à l'auteur de la chanson, je crois qu'il s'est simplement amusé à inverser les couleurs des deux arbres.
Bon, finalement, j'ai changé la photo.
SupprimerVoilà un beau cerisier bien taillé !
SupprimerDécidément vous bénéficiez d'un climat précoce. Ici la fleur n'en est qu'aux promesses...
RépondreSupprimerMais non, c'est vous qui êtes à la bourre !
Supprimer(Ce n'est pas pour rien qu'il y a des Hauts et des Bas-Normands…)
Tout de même c'est bien tôt pour votre région. Nos cerisiers roussillonnais commencent à peine à perdre leurs pétales.
SupprimerD'habitude, vous et nous avons au moins 2 semaines d'écart...
T.Fellman
Tout est bizarre, cette année. Par exemple, depuis douze ans que nous sommes ici, le cerisier de notre voisine fleurit systématiquement huit jours avant le nôtre ; eh bien, cette année, c'était exactement en même temps.
SupprimerÉtonnant, non ?
C'est beau...
RépondreSupprimerEcrivain ?
Pensez-vous !
SupprimerEt des fleurs naitrons des cerises
RépondreSupprimerQue vos merles trouverons exquises
Sans en laisser une
Des nèfles, des prunes
(il est pas beau mon pauwèmes?)
Dommage que le deuxième vers compte une syllabe de trop…
SupprimerVous vous y connaissez en plumetis, vous ?
RépondreSupprimerJ'en suis le grand spécialiste du Plessis-Hébert : on vient me consulter de tous les hameaux alentour.
SupprimerEn lisant le titre, j'avais cru qu'il s'agissait d'un article sur le PS.
RépondreSupprimerAprès l'avoir trouvé, je me suis aperçu qu'il pouvait convenir à quantité de sujets, en plus de celui que vous dites. Pour commencer, il aurait fait un excellent titre pour mon propre livre ; ou pour un article sur les cambrures de reins féminines ; ou sur Niagara ; ou sur la pose de papier peint ; etc.
SupprimerOn reconnait celui qui a vécu l'expérience de tapisser un mur équipé d'un radiateur...
SupprimerJamais, Monsieur !
SupprimerJ'aime beaucoup les chutes de rien.
RépondreSupprimerC'est un beau résumé de la condition humaine.
Supprimer" Dommage que le deuxième vers compte une syllabe de trop… " peut-être mais surtout :
RépondreSupprimerQue vos merles trouveronS exquises ??? Wtf ?
On se croirait à l' éduc-nat ici , par moment : (
Ca doit être le temps : )
Jérôme
Ah, oui, tiens ! J'avions point vu…
SupprimerIl y a un mystère, comment un type qui exprime des idées aussi rustiques, aussi lourdes, caricaturales et insupportables sur le "vivre ensemble", peut être aussi aérien, complexe et humain quand il le veut, c'est sans doute, que les ayant compris, il cultive une posture pour les incultes qui le suivent aveuglément, mais peut-être y a-t-il une autre explication, il nous le dira un jour...
RépondreSupprimerEmily
Ma chère, je ne crois mériter ni cet excès d'honneur, ni cette indignité.
SupprimerIl y a un mystère, c'est comment les gauchistes peuvent être aussi cons.
SupprimerJ'explique, uniquement pour les gauchistes.
LE GAUCHISTE : le réactionnaire est rustique et insupportable.
LE REACTIONNAIRE : blabla... cerisiers... petits oiseaux... Proust... des trucs et d'autres...
LE GAUCHISTE : ah, tiens, c'est complexe et humain.
LE GAUCHISTE : ah, merde, j'ai oublié, le réactionnaire est rustique et insupportable.
LE GAUCHISTE : il y a un mystère, je ne comprends pas.
Comparons avec un homme normal.
L'HOMME NORMAL : tiens, je vais réparer cette prise de courant. Je pense qu'elle n'est pas sous tension.
[Zip, zip, dévisse, dévisse.]
LA PRISE : SCHLACK ! 230 volts ! Prends ça dans ta gueule !
L'HOMME NORMAL : kaï, kaï, kaï...
L'HOMME NORMAL : ah, merde, elle était sous tension, j'ai dû couper le mauvais disjoncteur.
Comme quoi, la distinction droite-gauche n'est pas dépassée, contrairement à ce que veulent nous faire croire les gauchistes qui se prétendent de droite.
Emily est vraiment une idiote. Ce texte sur les trucs qui tombent des arbres est assez mauvais, en tout cas il est très loin de la qualité de ceux qui traitent des joies du vivre ensemble et autres thèmes nauséabonds. Ici, le fond, inexistant, est astucieusement recouvert d'un fin duvet de forme, ce qui laisse croire à une profondeur qu'on chercherait en vain si l'on creusait. J'y reconnais une écriture féminine, c'est-à-dire molle et gracieuse. Le "cerisier tout en neige" est un cliché éculé, et ces flocons qui tombent au sol en "s'excusant presque" me font penser à un truc plus qu'à une trouvaille, dans la mesure où je l'ai lu mille fois.
SupprimerL'idée que les flocons de neige ont ceci de supérieur aux fleurs qu'ils durent en s'adossant à des glaciations me laisse froid, tant l'image est alambiquée. Elle n'évoque rien de réel, car personne n'a pu jamais imaginer une glaciation de cerisiers. Il faut manquer de sens commun pour craindre la neige quand on voit les cerisiers en fleurs qui justement et depuis toujours annoncent le printemps et... la fin de l'hiver. Tout cela tombe lourdement à plat, un comble quand on veut évoquer un léger plumetis.
Il s'agit donc là d'un texte particulièrement faible et bourré de clichés ou d'obscurités, sans doute voulus par l'auteur qui ainsi se moque de nous. Mais je ne suis pas tombé dans le piège.
Voilà.
SupprimerÀ Marchenoir : démonstration imparable, et qui me prouve que je ne serai jamais un homme normal car, en 58 ans d'existence, jamais je ne me suis approché d'une prise de courant.
SupprimerPlutôt d'accord avec Polo. Ce texte n'est vraiment pas ce que Didier Goux a écrit de mieux. (Que Mme Emily soit une idiote, ça, ce serait un peu idiot de l'écrire…)
SupprimerEn revanche, celui de Marchenoir m'a beaucoup fait rire. Désormais, je crois que je vais me prendre pour une prise de courant. Ç'a l'air vraiment bien.
À la réflexion, je me demande si, moi aussi, je ne serais pas plutôt d'accord avec Marco Polo…
SupprimerVoilà ce que c'est, de publier alors que l'encre virtuelle est à peine sèche.
o tempora, o mores!...
RépondreSupprimerÀ qui le dites-vous !
SupprimerLa forme est très différente, mais votre beau texte m'évoque des haïkus :
RépondreSupprimer"Au clair de lune
le prunier blanc redevient
un arbre d'hiver"
"Un monde de douleur et de peine
alors même que les cerisiers
sont en fleur"
"Ces fleurs de cerisier
qui tant me ravissaient
ont disparu de la terre"
J'aime particulièrement le troisième, dans son extrême simplicité.
SupprimerJ'ai pensé à vous l'autre soir, en entendant une expression: "aller à la télé". Ou quand l'humain entretient un lien intime avec un rectangle.
RépondreSupprimerAller à la télé, comme la vache va au taureau ?
SupprimerFleurs de cerisier
RépondreSupprimerVous qui êtes si blanches
Êtes vous neige