Si même les pédés trahissent la cause, alors là, on est vraiment foutu. Par compensation, qu'est-ce qu'on rit de bon cœur ! Une petite étude comme en bidouillent désormais presque quotidiennement les z'instituts qui veulent savoir comment nous pensons, une petite étude, disais-je, vient de montrer que, lors des dernières élections régionales, les couples homosexuels ont davantage voté pour le Front national que les couples normaux. Je me souviens qu'au moment du barnum déclenché par le mariage guignol, certains s'étaient étonnés de la grande et inhabituelle discrétion de Marine Le Pen sur le sujet ; l'étonnement est désormais levé : elle savait déjà, elle, elle avait vu dans sa boule de cristal que ces messieurs de la jaquette et ces dames du débardeur allaient former bientôt le gros de ses troupes ! Et qui donc se retrouve en troisième position, assez loin derrière ? Le parti socialiste, évidemment. Le même qui n'a pas hésité à affronter des hordes de fascistes à poussettes durant des semaines et des mois, pour que ses amis en situation de sexualité différente puissent échanger leurs anneaux devant les maires de France attendris. Tout de même : près de 33 % de votes FN pour les couples homos : il n'y a pas loin d'ici que nos amis progressistes, ulcérés d'une telle ingratitude, ne remettent à la mode, par dépit et vengeance, ce qualificatif de gestapette, qui fleure si bon ses années d'Occupation. Elle va manquer de couleurs, la prochaine gay pride, si tout ce petit monde se pointe en vert-de-gris.
Je ne suis même pas étonné.
RépondreSupprimerPar le sondage ou par le billet ?
SupprimerPar le sondage (ou l'étude). Le billet est très bien.
SupprimerJ'avoue que, moi, il m'a tout de même un peu surpris…
SupprimerVous ne devriez pas être surpris. Les homosexuels (masculins) ont toujours été majoritairement de droite et c'est le cas depuis des lustres. Ils étaient très présents dans les mouvements nationalistes durant les années 30 avant d'en payer le prix (fort). Dans ma courte vie, j'ai aussi rencontré beaucoup d'homosexuels : qu'ils soient amis, membres de ma famille, de simples relations professionnelles, à quelques très rares exceptions, j'ai constaté qu'ils étaient de droite.
SupprimerMaintenant que vous le dites, moi aussi j'en connais…
SupprimerPadamalgam® en con primé matin, midi et soir, Dorham. Pour vous rectifier cette ôôôdieuse manie visant à confondre droite et esstrême droite.
SupprimerNon mais !
Ouin ouin ouin ! Moi, vous savez, ça m'en touche une sans faire bouger l'autre. Gauche, droite, ces concepts me sont devenus totalement étrangers. Je suis catholique, c'est à peu près tout. Le reste m'importe peu (et même moins que ça). Si je ne m'étais pas autocensuré, j'aurais pu dire que les homosexuels étaient très bien représentés au sein du parti nazi, dans ses premières heures... Peut-être l'attrait de l'uniforme (je ne déconne pas)... Ensuite, ils en devinrent évidemment les victimes, comme chacun sait. Je n'ai pas beaucoup de respect pour la psychanalyse mais je pense que l'on pourrait tout de même hasarder un début d'explication : la présumée déviance de leur sexualité les incite peut-être à se réfugier dans des valeurs simples, droites, évidentes. Toutes les analyses ont montré que les femmes, lorsqu'elles ont obtenu le droit de vote ont commencé par être majoritairement de droite avant de se partager plus équitablement l'échiquier politique. La droite, pour bien des gens, est un refuge. L'extrême droite, encore plus. Le hic, avec l'extrême droite, c'est qu'elle est invariablement une sorte de boomerang qui finit par vous revenir en pleine gueule... Les fidèles de la première heure sont très souvent les humiliés de la seconde...
Supprimer"Toutes les analyses ont montré que les femmes, lorsqu'elles ont obtenu le droit de vote ont commencé par être majoritairement de droite avant de se partager plus équitablement l'échiquier politique."
SupprimerC'est même précisément parce qu'on savait qu'elles voteraient à droite que la troisième République s'est bien gardée de leur donner le droit de vote. La République s'est installée en France par l'exclusion des femmes, lesquelles votent "conservateur" et "famille" tant qu'elles sont femmes avant tout, ce qui a, en effet, un peu changé.
Au passage, je me permets de vous faire remarquer, cher Dorham, que si les concepts de droite et de gauche sont caduques (et je suis bien d'accord là-dessus), celui d'extrême-droite n'est pas plus consistant, alors que vous continuez à l'employer comme s'il désignait une essence invariable.
Marco, je ne suis absolument pas d'accord avec vous. Le nationalisme est une sorte d'essence invariable, comme vous dites. Le nationalisme, tout protéiforme qu'il soit, use toujours de mêmes ressorts et ses fins sont toujours les mêmes. Ses fins comme ses aboutissements. On s'en rendra très vite compte si il arrive jamais au pouvoir. Par ailleurs, je n'ai pas dit que les concepts de droite et de gauche étaient caduques - je ne le crois pas en vérité. Ce que j'ai dit, c'est que ces concepts m'étaient étrangers, parce que j'étais catholique et qu'évidemment, mes préoccupations se situaient ailleurs.
SupprimerIl me semblait pourtant avoir cru observer, au cours de ma déjà longue vie, qu'il existait des catholiques de droite (j'en connais) et des catholiques de gauche (j'en connais aussi). Vous ne voyez vraiment aucune différence entre les habitués de la dite "Manif pour tous" et les abonnés de Golias (si tant est que ce ridicule torche-cul existe encore) ?
SupprimerIl y a des gens qui se disent "catholiques de droite" et d'autres qui se prétendent "catholiques de gauche". J'ai longtemps prétendu faire partie de la deuxième catégorie. Pour autant, il me semble impossible, si tant est que l'on soit vraiment touché et animé par le message chrétien, de se ranger dans un camp comme dans l'autre. D'une part, parce que c'est rabougrir en quelque sorte la liberté qui nous est donnée par le Christ. D'autre part, parce que ce qui guide le chrétien n'est pas d'essence idéologique. J'ai toujours eu la conviction qu'il y avait une grande différence entre un chrétien et un individu prétendant l'être… Etre chrétien, c'est un état, une manière d'être, une manière de conduire sa vie. C'est un appel à transformer radicalement sa vie. Je ne vois pas de différence entre les habitués de la "Manif pour tous" et et les "cathos prétendument progressistes" qui militent pour le mariage des prêtres (et toutes les sottises du genre) : ils veulent une seule et même chose ; à savoir, circonscrire le Christ (c'est à dire Dieu) à leurs petites exigences humaines. Ils se prétendent chrétiens mais ne parviennent pas à l'être totalement. Je précise qu'il m'arrive de verser dans les mêmes travers. Je ne suis, hélas, pas un saint. Mais tout du moins, j'ai conscience de cet absolu vers lequel il me faut tendre. En ce sens, il m'est impossible d'être catholique de gauche ou de droite.
SupprimerJe vais être plus précis : qu'est-ce qu'être catholique de gauche ou de droite peut bien vouloir dire quand on communie par exemple ou quand on fait oraison ? Rien du tout. Toutes les différences s'effritent, disparaissent, se volatilisent. Et si ça ne veut rien dire dans ces instants là, qui sont primordiaux pour un catholique, c'est que cela ne veut rien dire du tout.
SupprimerJ'entends ce que vous dites (et, même, je m'attendais bien à une réponse de ce style). Néanmoins, il me semble que le christianisme – au contraire de l'islam – a posé nettement, dès le départ, la séparation entre les "affaires" de Dieu et celles du monde (le fameux "Rendez à César…"). Par conséquent, il me semble compréhensibles que, tout en étant chrétien, ou s'efforçant de l'être, on puisse aussi s'occuper des affaires de la Cité ; ce qui, nécessairement, à l'époque où nous sommes, amène à prendre des positions politiques et, donc, à se retrouver plutôt de gauche ou plutôt de droite.
SupprimerMerde ! les commentaires se croisent et se chevauchent en ne furieuse bacchanale ! Je tente donc de répondre à votre second commentaire : que s'estompent, au moment de la messe, ou de la communion, ou de ce que vous voudrez, les différences entre les divers fidèles, ne signifient pas, à mon sens, que ces différences n'existent pas, mais simplement que les fidèles en question ont laissé leurs préoccupations sublunaires à la porte de l'église, et de l'Église. En bref, les différences ne disparaissent pas, elle sont simplement suspendues. Et sans doute, en effet, apparaissent-elles alors pour ce qu'elles sont : assez dérisoires. Mais cette dérision ne les empêchera pas de reprendre leur force ensuite.
Supprimer"Par conséquent, il me semble compréhensibles que, tout en étant chrétien, ou s'efforçant de l'être, on puisse aussi s'occuper des affaires de la Cité ; ce qui, nécessairement, à l'époque où nous sommes, amène à prendre des positions politiques et, donc, à se retrouver plutôt de gauche ou plutôt de droite."
SupprimerEt bien, c'est cela le point d'achoppement… Si l'on est guidé avant tout par le message chrétien, on a bien du mal à être plutôt de gauche ou plutôt de droite… On est davantage tantôt de gauche, tantôt de droite, ce qui confine à n'être ni l'un ni l'autre… Mais à être autre chose. Quelque chose de plus équilibré et dont l'équilibre repose sur la nécessité de souhaiter que les affaires de la cité découlent d'une vision chrétienne de la société humaine.
Donc ça conduit à être un démocrate chrétien mou du slip qui va voter bayrou ou morin. Parce qu'il faut être équilibré ! Ni de droite, ni de gauche.
SupprimerCela dit à part votre conclusion dans le dernier message, je souscris totalement à ce que vous avez écrit plus haut, notamment sur le fait que les chrétiens de "droite" comme de "gauche" ne font qu'utiliser le Christ pour servir leurs propres causes et conceptions, qui sont bien loin du Royaume des cieux.
Mais plutôt que d'en conclure qu'un chrétien doit nécessairement échouer au centre, je formulerais les choses différemment.
On est simplement chrétien en ce qu'on a fait un choix de foi et de vie Pour ce qui relève de la politique l'on peut être ce que l'on veut. Sachant que notre choix politique sera guidé par notre qualité de chrétien ce qui nous conduit à voter pour ce qui nous semble le plus conforme au bien commun. Cela devrait interdire à tout chrétien de juger l'un de ses frères pour ses opinions politiques.
Et cela c'est bien différent de se dire catho de gauche ou de droite, l'église et la cité sont bien séparées et on ne fait pas entrer l'une dans l'autre ou vice-versa.
A la différence de ce qui se pratique actuellement où les cathos de gauche vont utiliser l'évangile et la messe pour promouvoir leurs idées politiques (immigration, mariage, accueil, aide sociale), et idem pour leurs homologues de droite.
Il est urgent de mettre la politique hors de l'Eglise !
Ce serait trop long de vous répondre en détail : les échanges sur blogs ont leurs limites. Je ne risque pas de voter Bayrou ou Morin et je ne suis pas plus centriste que de gauche ou de droite. Vous déduisez mal en ce qui me concerne et si vous me connaissiez, vous ne diriez pas que je suis quelqu'un de mou du slip, au propre comme au figuré. Il y a quelque chose dans la foi catholique qui, il me semble, empêche bien au contraire d'être mou. Il y a de l'intransigeance dans le message chrétien, de l'absolu.
SupprimerJe peux néanmoins juste relever que l'on ne peut faire un vrai choix de vie si l'on se trouve incapable d'accorder ses paroles et ses actes. En d'autres termes, la vie chrétienne a nécessairement une incidence sur la pensée (politique compris) et vice versa. Simplement, cette incidence impose tellement de liberté (j'ai conscience du caractère antinomique de l'expression) que l'on ne peut décemment s'enfermer dans quelque système de pensée que ce soit. Et droite, gauche, centre aussi, extrême droite, tout cela représente pour moi autant de prisons de l'esprit.
La question qui se pose, c'est : comment vote-t-on quand on se trouve dans une telle disposition de pensée ?
SupprimerEt bien… je ne vote plus. Je n'en suis pas fier mais rien ne m'incite à le faire.
Ce qui me gène un peu, Dorham, c'est votre propension à tout ramener à la foi, à l'absolu, ce qui a pour effet immédiat de rendre dérisoire toutes ces questions qui relèvent de la politique et de la vie pratique. Il ne faudrait pas donner raison à Maurras, qui se méfiait des saints et admirait l'Eglise catholique (de l'époque) pour avoir réussi à dompter les ferments d'anarchie que l'on trouve dans l'évangile.
SupprimerCar oui, lus directement et sans l'intelligence nécessaire, les évangiles peuvent conduire au pire, par exemple à aimer ses ennemis et à chanter des "welcome refugees" tout en se faisant violer sur la place de la gare par des Mohammed.
Pour le dire autrement : je me méfie des envolées dans l'absolu et des extases à la Léon Bloy (qui est par ailleurs l'un de mes maîtres). Il est un peu facile de se réfugier dans les mystères de l'Eucharistie et de dénoncer les petitesses de l'engagement. Ne plus voter ? Pourquoi pas, si l'on admet que la démocratie est une escroquerie, mais je soupçonne d'autres raisons dans votre choix, peut-être la volonté d'afficher une "hauteur de vue", une "belle âme" toujours en quête de "sublime". Ce sont vos références constantes à l'appel de la sainteté qui me font penser cela, que je vous dis en toute amitié chrétienne, si vous me le permettez.
Il me semble, à moi, que nous ne sommes pas seulement sur terre pour faire notre salut, mais pour apporter notre touche personnelle à un projet social, pour le dire de façon un peu approximative. Pour cela il faut se colleter avec le réel, avec la politique, par exemple avec le problème de l'immigration qui fout en l'air notre fameux "vivre-ensemble". Ce n'est pas le petit Jésus qui va empêcher votre fille de se faire violer dans le RER, mais de bonnes vieilles méthodes policières et judiciaires, sans oublier une éducation nationale un peu plus couillue qui cesserait de dire à nos "jeunes" qu'ils sont des victimes ayant le droit de se venger.
Du coup, je ne vois pas trop comment l'on pourrait être chrétien et de gauche, même de temps en temps. Je ne veux pas dire pour autant qu'il faille être de droite, surtout si la droite c'est le libéralisme. Je pense très sérieusement que le seul vote chrétien est le vote Front national, pour la raison que le Front national ne cherche que l'intérêt des Français sans y ajouter une lourde idéologie. La politique au sens chrétien ce n'est pas une "politique chrétienne", qui porterait les valeurs de l'évangile (ou alors il faut aimer ses ennemis et se laisser envahir par toutes les armées du monde). Jésus ne nous donne pas de préceptes politiques ni même de préceptes traduisibles en termes politiques. C'est d'un autre ordre. Mais cela ne disqualifie pas la politique : un chrétien doit simplement militer pour une politique rationnelle et soucieuse du Bien commun. Accueillir des millions de branquignols ne va pas dans le sens du Bien commun (ni le nôtre, ni le leur), donc un chrétien n'a pas à y être favorable, et l'évangile n'a rien à nous dire là-dessus (simple exemple).
Or je ne vois guère que le Front national qui aujourd'hui ait une pensée pour ce Bien commun. Les autres nagent dans l'idéologie de l'économie mondialisée et du multiculturalisme.
Et voilà comment j'argumente (rapidement, bien sûr) que le christianisme mène à Marine ! Plus sérieusement, voilà comment je me représente les rapports de la religion et de la politique.
"le seul vote chrétien est le vote Front national"
SupprimerMarco Polo aurait dû ne jamais quitter la Chine
à Bobmachin :
SupprimerSi ça vous troue le c..., c'est normal, ça va dans le sens du billet.
Marco Polo, je vous le dis en toute amitié, vous ne dites que des conneries. Il n'y a pas d'accommodements possibles avec le christianisme. Là où la Loi de Moïse proposait des accommodements, des aménagements, le Christ a proposé une radicalité.
SupprimerL'Occident a essayé de s'arranger un peu avec Dieu, d'accommoder, d'aménager un peu le christianisme et c'est précisément pour cela qu'il baigne dedans sans en être pénétré (pour reprendre une image que l'on peut retrouver dans une scène du Parrain III...)
Avoir une belle âme, mais, Marco, c'est précisément ce qui m'anime et je suis loin d'en avoir honte : c'est le salut qu'offre le christianisme, pas un petit code de conduite quotidienne, comme le proposent d'autres religions (suivez mon regard...). Je ne suis pas un croyant demi-sel, voyez-vous. Encore faut-il s'accorder sur ce que l'on entend par "avoir une belle âme" ou "la sauver". Et c'est là que vous me prêtez des pensées (ou des intentions) que je n'ai pas. Ce serait bien trop long et je préfère être honnête, fastidieux, de vous détailler où je me situe sur cette "échelle". Je vais me contenter de vous dire que je ne suis pas un pro-multiculturaliste (en tout cas, certainement pas à la sauce à laquelle on entend aujourd'hui nous le vendre), que je ne vote pas, non pas par "hauteur de vue" mais parce que tout à fait sincèrement, rien ne me semble en accord avec ma pensée profonde et mes convictions profondes (plus exactement, je trouve invariablement dans chaque programme des points qui les heurtent irrémédiablement). Par ailleurs, en effet, je ne suis pas un grand amoureux de la République en général et des préceptes démocrates à la française ; disons plus sobrement que je doute de ces concepts encore plus que des concepts de droite ou de gauche.
Enfin, vous dites que vous vous demandez s'il est possible d'être de gauche et catholique. J'ai déjà répondu que la chose me semblait impossible. De la même façon qu'être de droite et catholique ne me semblait guère compatible non plus. Une chose est certaine, votre manière de prétendre (par le biais d'une sorte de syllogisme pour enfants de 5 ans) que le seul vote chrétien est le vote front national est très certainement la meilleure preuve de ce que j'avance. En réalité, il n'y a rien de plus incompatible avec le christianisme que le nationalisme. Vous me permettrez en outre d'éclater de rire en lisant que le front national ne "cherche que l'intérêt des français, sans y ajouter une lourde idéologie". Non seulement l'idéologie y pèse des tonnes, au front national, mais de surcroit, comme tous les partis nationalistes, le front national n'a d'autre projet que de remplacer des castes oligarchiques par de nouvelles dans le cadre d'un inlassable projet de revanche. Si le front national parvient au pouvoir, vous vous en rendrez vite compte, comme ceux qui ont supporté avant vous des mouvements nationalistes. Vous serez sans doute parmi les premiers à en payer le prix. Disant cela, je n'ai pas le sentiment d'énoncer une prophétie. L'Histoire est une vieille roue déglinguée qui tourne, tourne, tourne et tourne encore.
Marco,
Supprimerje vous invite quand même à tenter de relire les Evangiles autrement que littéralement. Ce que vous imaginez d'eux, à propos notamment de la nécessité d'une non violence, d'une charité absolument désintéressée, vous devriez le relire avec une autre grille de lecture. Cette grille de lecture, vous pourriez l'acquérir en sortant un peu de vous-même et vous verrez qu'ils parlent et évoquent tout autre chose que la niaise conception que vous en retirez. Par exemple, le christianisme n'est certainement pas incompatible avec la notion de légitime défense. Le christianisme glorifie la notion de sacrifice mais certainement pas la notion de sacrifice absurde et béat et encore moins le sacrifice d'autrui par lâcheté. Et il est encore très certainement incompatible avec cette propension qu'ont les progressistes à exonérer tout un chacun de ses responsabilités (en fonction de l'endroit d'où il vient plus particulièrement (ce qui est une forme de racisme inversé d'ailleurs)).
J'ajoute enfin que le christianisme est en effet tout sauf multiculturel, en tout cas, pas au sens où on l'entend. Au contraire, il met en première place la notion d'engagement pour la conversion de tous... Et le Christ au-dessus de tout et de toutes choses.
Matthieu 12 ; 30
"Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi disperse."
Si le Christ rencontre les païens, les publicains, les pires pécheurs, ce n'est pas pour le plaisir de leur ouvrir grand les bras mais dans le but de les convertir. Voyez ?
Dorham,
SupprimerJe commence par répondre au second message : je suis d'accord avec vous sur la nécessité de lire (ou relire) les Evangiles de façon non littérale, mais c'est précisément ce que vantait Maurras chez l'Eglise catholique, c'est-à-dire le soin apporté à la contextualisation du message, qu'une lecture littérale rendrait dangereux. Nos imbéciles d'évêques d'aujourd'hui et nos "cathos de gauche" oublient cet indispensable travail quand ils estiment que la France devrait recevoir tous les "réfugiés" du monde, même s'ils sont trois milliards et qu'on en crèvent tous, sous prétexte que Jésus a dit qu'il fallait accueillir le malheureux comme si c'était Dieu lui-même.
Ce qui justifie pleinement, je crois, ma lecture du rapport entre christianisme et politique, dont vous n'avez peut-être pas saisi la finesse (et je précise que je n'invente rien puisqu'il s'agit en fait de la position même de l'Eglise depuis toujours, sauf aujourd'hui).
Ce que je dis, donc, c'est que les valeurs du christianisme ne font pas une politique, que la politique est indépendante de la religion, et cela aux yeux mêmes de l'Eglise qui suit en cela, bien entendu, le Christ lui-même. Tout ce qu'un chrétien peut exiger de la politique, c'est ce que n'importe quel honnête homme non chrétien est en devoir d'exiger lui-même, à savoir qu'elle serve le Bien commun. Il ne s'agit pas de créer le paradis sur terre ni le "royaume de Dieu" qui, comme vous le savez, n'est pas de ce monde. Seulement un monde vivable selon des critères raisonnables. Or il me semble que le "nationalisme", comme vous dites, qui n'est en fait que la politique gérée au niveau de la nation, en vue du Bien commun des citoyens de ladite nation, est ce que la raison commande politiquement. Le cadre national doit être protégé non par idéologie, non par fanatisme "volksgeist", mais parce que c'est le cadre qui convient le mieux au bien-être du peuple, ce peuple n'étant pas une création arbitraire mais une création de l'histoire et un fait dont il faut tenir compte.
Evidemment, je résume beaucoup, mais peut-être verrez-vous l'idée générale.
Je ne me fais aucune illusion sur la dimension politicienne de tout mouvement politique, Front national compris, et je ne suis pas ce qu'il est convenu d'appeler un "militant", mais enfin je crois très sérieusement que le Bien commun est davantage pris en compte par le FN que par les autres, ce qui me suffit pour dire que c'est le parti le plus catho-compatible du "marché".
Et ne critiquez pas les syllogismes trop simples à vos yeux. La logique est toujours simple. C'est quand on n'a pas les idées claires qu'il faut compliquer le discours !
Enfin j'admets bien volontiers votre parfaite sincérité (ne vous connaissant pas personnellement, je serais autrement dans le pur procès d'intention).
Bonjour Monsieur Goux,
SupprimerJuste une petite précision : la revue Golias, "ridicule torche-cul" comme vous l'écrivez si justement, existe toujours,
https://fr.wikipedia.org/wiki/Golias_(maison_d%27%C3%A9dition)
mais le "must" est que cette revue "catho-anar de gauche" est diffusée par Al Bouraq diffusion, qui est une maison d'édition et de diffusion musulmane, réputée proche de la mouvance chiite...
http://www.orient-lib.com/cms/qui-sommes-nous.aspx
Et merci pour votre billet. Je ne connaissais pas le mot "gestapette", que je trouve excellent et très suggestif.
Trop drôle votre billet, et rondement troussé !
RépondreSupprimerNos amis de la solidaire-gauche doivent être joliment dépités.
N'est-ce pas Abel Bonnard qui avait été nommé Gestapette,par Galtier-Boissière, il me semble ?
C'est bien Bonnard, en effet. Mais est-ce Galtier l'auteur ? J'avoue que je ne saurais le dire avec certitude.
SupprimerEn consultant mon "Mémoires d'un Parisien" de Galtier-Boissière (Index)je vois page 802, "mots du jour :
SupprimerDarlan : l'amiral Courbette
Vichy : la Société protectrice des amiraux
Abel Bonnard : la Gestapette
Pétain : le Connétable du déclin."
Et plus surprenant encore, page 796, un quatrain de Jean Paulhan :
Tandis qu'Abel Bonnard lèche notre vainqueur,
Abel Hermant l'évente et pose quelques fleurs
Sur son ventre et ses pieds. On se demande enfin
Voyant de tels Abels ce que font les Caïns.
On savait rire du temps de nos grand-parents !
"...que les couples normaux"...
RépondreSupprimervous rendez-vous compte du risque que vous prenez en utilisant cet adjectif ??!!!!
Comme vous y allez avec l'odieuse différenciation !!!....
SOShomophobie, LeRefuge, ActUp,etc vont vous tomber dessus fissa, et les Khmers roses, ça ne rigolent pas !!!! (ont-ils rigolé un jour ???....)
J'ai déjà commencé à clouer de grosses planches devant mes fenêtres…
SupprimerBon, sinon l'utilisation de "couples homo" est abusive.
RépondreSupprimerNous parlons ici de "paire", "duo" voire "doublet" mais le terme couple est réservé habituellement à deux éléments opposés (forces opposées, acides/bases, redox,...).
Utiliser leur terminologie erronée de propagande, c'est déjà une petite victoire des invertis.
Vous avez parfaitement raison. Je suis d'autant plus coupable que je ne cesse de dire qu'il faut refuser les "mots de l'ennemi".
SupprimerCe que ça fait du bien de lire des textes bien pensés et drôles dans cette grisaille médiatique et politique.
RépondreSupprimerCette étude ne doit pas arranger les choses de ceux qui veulent virer Philippot du FN, parce qu'avec lui suivront les autres ... et le plafond de verre va de nouveau baisser.
hélène dici
Comme c'est parti, le FN aura son char à la prochaine pride, je gage.
SupprimerMince ! Après la gueux pride, la gay pride... Il va leur rester quoi au parti socialiste en matière de sponsoring festif ?
RépondreSupprimerLes gentils bobos du Marais ?
SupprimerJ'ai toujours pensé que les pédés étaient plus intelligents que la moyenne, mais j'apprends qu'ils sont ingrats. Nobody's perfect...
RépondreSupprimerAlain
D'un autre côté, être plus intelligent que la moyenne n'est pas metre la barre bien haut.
SupprimerEn effet, mais j'ajouterai qu'on peut voir une preuve supplémentaire d'intelligence dans cette ingratitude, qui est ici l'autre nom du refus de se comporter comme cette misérable clientèle électorale que pépère et ses ligues LGBT avaient cru faire d'eux.
SupprimerJ'aimerais voir la gueule des socialistes et des militants gays prenant connaissance de cette enquête. Que vont-ils pouvoir inventer maintenant pour continuer à se croire dans le sens de l'Histoire ?
Alain
Comme quoi, les homos sont des hommes et des femmes comme les autres.
RépondreSupprimerC'est le côté rassurant du sondage, oui.
SupprimerJe précise que je ne m'étais pas étonné du silence de mémère mais qu'au contraire j'avais tenté d'expliquer ce "phénomène" à mes sympathiques congénères. En un mot et avec les bons accents.
RépondreSupprimerIl est très énigmatique, votre commentaire…
SupprimerIl est tardif.
SupprimerJ'avions vu…
SupprimerBillet très drôle !
RépondreSupprimerLa série télé qui illustre le billet était pas mal aussi, mais voir à chaque épisode les tronches réjouies des deux gays de service était, finalement, au-dessus de mes forces. Maintenant que je sais qu'ils votent mal, c'est différent...
Il fallait se concentrer sur la bomba latina, épouse du vieux papa.
SupprimerTrès intéressant billet qui tombe un peu mal pour moi, car j'avais dans l'idée de proposer à vos lecteurs et commentateurs un jeu qui se serait intitulé quelque chose comme : "Cherchez la perle". Et cela aurait consisté à ce que les lecteurs du Chef-d'oeuvre auraient, chacun signalé à tous les autres, "la perle" qu'il aurait découverte au fil de la lecture.
RépondreSupprimerPersonnellement j'ai découvert la mienne hier au soir, si cela intéresse quelqu'un, qu'il le dise.
Et quant au mariage guignol.... grand bien leur fasse à tous ! Il paraît que même à droite il en est qui y tiennent comme à la prunelle de leurs yeux !
Si vous faites allusion à la sœur de Tosca, j'y ai évidemment pensé en découvrant le sondage ; et je me suis trouvé vachement lucide, comme gars…
SupprimerNon ! Je ne sais même pas de quoi vous me parlez, je n'en suis pas encore arrivée là. Je fais allusion à quelques pages de lecture qui tels les Justes de la Bible, auraient pu - le cas échéant - sauver Sodome et Gomorrhe du feu de Dieu.
SupprimerCe que je veux dire c'est que je ne parle nullement de perles comme on dit : "les perles du bac", mais bien de quelques pages comparables à une pierre précieuse sertie dans le texte.
Bref, ça fuit de partout.
RépondreSupprimerEn fait : nous ne votons absolument pas pour ceux qui nous ont permis d'obtenir des choses fondamentales pour nous, l'électeur n'est jamais reconnaissant. Tous les assassins qui ne peuvent plus être condamnés à mort ou tous les bénéficiaires de l'ex-RMI votent-ils socialiste, tous les bénéficiaires du RSA sont-ils sarkozystes , etc. ?
RépondreSupprimerOu peut-être que de se retrouver en tête à tête avec un chiard sur les bras, pour deux mecs, cela n'était pas une chose fondamentale, contrairement à ce qu'on a essayé de leur faire croire ?
SupprimerExcellent billet ! Très drôle et (comme souvent) bien écrit !
RépondreSupprimerSi les homos se mettent à voter comme les cathos tradis, je vous demande ou va le monde !!
"Le mariage guignol qui a désespéré les quelques amis homos que je connais"
RépondreSupprimerIl faut quand même que vous les rassuriez en leur précisant que la loi ne les oblige absolument pas à se marier ! Il n'y a pas de quoi en faire une dépression...
Le fond sera atteint chez nos amis progressistes quand ils s'apercevront que de plus en plus de Français musulmans, plus précisément ceux de la classe moyenne, inquiétés et excédés par le comportement de certains de leurs coreligionnaires dans les quartiers « sensibles », donnent leur voix au FN. Ça commence à se savoir chez les géographes, ça finira bien par arriver rue de Solférino et boulevard Auguste Blanqui. Je suis impatient de voir comment on va nous envelopper cette dissonance cognitive quelque peu « dérangeante », comme on dit dans les pages « culture » du quotidien de déférence.
RépondreSupprimerAlain
Tout ça m'évoque une réflexion de Philippe Muray qui rappelait, dans je ne sais plus quel interviouve, que les peuples avaient toujours fait preuve d'un certain génie quand il s'agissait de mettre en échec les grands projets des zélites. Il y voyait une raison d'espérer.
RépondreSupprimerLà, en plus, c'est une occasion de rigoler.
Quelqu'un sait-il si les ligues fascistes LGBT ont réagi à cette enquête ?
Alain
"Philippe Muray[...]voyait une raison d'espérer"
SupprimerLà vous m'intriguez...
C'est dans le gros volume des Essais, dans la partie entretiens quelque part vers la fin, mais je ne l'ai pas sous la main.
SupprimerAlain
C'est dans Exorcismes spirituels III "Là où le débat blesse", p. 1329 des Essais.
SupprimerAlain
Chez les homosexuels, il ya comme dans toute la population, le même pourcentage de fascistes, de pervers, d'idiots ,etc...
RépondreSupprimerJuste un mot qui est sans rapport avec le sujet de ce billet.
Mais avec cette nouvelle réforme de l'orthographe, quid de mes fautes , je vais devenir un bon élève, horreur,malheur!
Les ennemis de mes ennemis sont mes amis :
RépondreSupprimerSi j'étais homo, peut être m'inquiéterais-je de la montée de l'influence d'une culture qui prône la peine de mort pour les homosexuels. Hors, quel parti est réputé s'opposer avec le plus de vigueur à cette culture? Qui a un homo parmis ses cadres les plus importants? Le FN. Ca vaut ce que ça vaut, mais c'est une explication possible.
Au passage, je me permets de souligner ce paradoxe :
Que reproche la gauche au FN, à part d'être islamophobe?
- d'être homophobe, anti-féministe, antisémite et anti-démocrate.
Elle chérit en retour la culture islamique, qui bien entendu est tout le contraire. Le chien peut mordre, préférons le loup.
Alfred
Un homo parmi ses cadres les plus importants ? Vous êtes mal renseigné, on est plus proche de la demi-douzaine.
SupprimerCeux qui connaissent bien le FN ne sont nullement surpris de ses résultats, les homos y tiennent le haut du pavé depuis un petit moment.
"Qui a un homo parmi ses cadres les plus importants? Le FN."
SupprimerJe me demande si l'on n'irait pas plus vite en pointant les hétéros...
C'est pas bien de se moquer. J'aurais du dire parmi les plus médiatiques de ses cadres. Je reconnais n'être que peu au fait de ces histoires. N'empêche, si même moi je le sais, ceux qui ne s'intéressent que de loin à la politique le savent aussi, et c'est suffisant pour susciter peut être la sympathie de certains homos.
RépondreSupprimerAlfred