Occupé à un article concernant une certaine comédienne de télévision disparue (je veux dire : disparue des écrans, mais heureusement pour elle vivante), je me débattais au milieu d'une documentation pléthorique, lorsque, bienveillant îlot dans cette mer démontée, je tombai sur un article de France Dimanche, daté du premier mars 2002. En ayant extrait tout ce qui pouvait m'être utile, je laisse filer mes yeux vers le bas de l'ultime colonne ; j'y découvre la signature d'une certaine Odette de Cocherel. Le prénom étant éminemment proustien, et comme d'autre part Catherine et moi vivions alors à Houlbec-Cocherel (qui, cinq siècle et demi après avoir vu du Guesclin triompher des Anglo-Navarrais, eut le privilège d'accueillir Aristide Briand, qui y est enterré), il est raisonnable de penser que, vers l'an quarante-cinquième de mon âge, je fus, sans doute très fugacement, cette Odette-là, reléguée ensuite au fond de l'entrepôt des avatars perdus.
" Magicien, Proust pense et exprime si intensément ce qui, chez nous, demeure à l'état de brouillards informes, qu'en plongeant dans le miracle qu'est son oeuvre on éprouve une fierté de s'y découvrir, enfin précisé."
RépondreSupprimerMichel Ciry - septembre 1945.
En lisant ceci hier soir, Didier, je n'ai pu m'empêcher de penser à vous.
La photo que vous avez choisie est magnifique !
Je devrais recevoir le livre lundi, en principe…
SupprimerAh ! C'est vous, Odette ? J'aimais beaucoup ses articles.
RépondreSupprimerNous la regrettons tous : une perte irréparable pour la presse française.
SupprimerHeureusement que vous nous précisez que la comédienne de télévision est vivante, sinon on aurait pu penser qu'il s'agissait de Muriel Baptiste, la muse de Patrick Sansano (il lui a déjà consacré deux biographies)...
RépondreSupprimerTiens ! je les avais oubliés, ces deux-là…
SupprimerCe n'était pas ma première expérience : j'ai été, durant plusieurs années, Marie-Laure Assay (dans les années 1992 – 1997).
RépondreSupprimer" Sur la barque des morts, on trouve d'abord Marie-Laure Assay.
RépondreSupprimerPourquoi Marie-Laure ? Allez savoir. Je devais trouver amusant le côté transgenre de l'opération..." (Didier Goux - 22 août 2012)
Outre que je vous imagine difficilement en femme,je me suis demandée moi aussi pourquoi le choix de ce prénom.
On pense bien sûr à Marie-Laure de Noailles, mais Proust ne l'a pas connue, même si bien sûr la grand-mère de Marie-Laure, Laure de Chevigné, fut une de ses inspiratrices.
J'ai beau tenter de me souvenir, je ne sais vraiment plus du tout pourquoi m'était venu à l'esprit ce prénom.
RépondreSupprimer(Assay était le nom du hameau que nous avons habité à cette époque, au bord du canal de Briare, entre Gien et Sancerre.
Et votre Sergine Duplessis-Hébert, n'est-ce pas du plus haut comique ?
RépondreSupprimerMa soeur et moi avons gardé une habitude d'enfance, de nous appeler par des noms souvent empruntés à nos lectures, et moi je suis Berthe. Ce qui fait tout de même curieux quand nous sommes toutes deux en société.
Tout cela ne vous donne pas le droit d'écrire "cinq siècles..." sans S, ou bien ?
RépondreSupprimerTiens, celle-là aussi, je l'avais oubliée !
RépondreSupprimerEt le pseudonyme du titre de votre dernier roman, ça vient de Houlbec, alors ?
RépondreSupprimerJ'y ai pensé en écrivant le billet, imaginez-vous !
SupprimerAvouez-le : votre roman n'est qu'un plagiat du Chef-d'oeuvre de Marcel Houlbec, un des plus grands succès de librairie d'Odette de Cocherel, femme charmante quoique sa moustache et sa coupe en brosse la rendissent un peu hommasse.
SupprimerJe savais bien que quelqu'un finirait par découvrir le poteau rose…
SupprimerVotre pote aux roses, c'est moi.
SupprimerVous vous croyez le seul alors que nous sommes légion !
SupprimerL'important est de ne pas être transformé en bouquet missaire !
SupprimerSi ça continue ça va être la guerre des Deux-Roses ici ! MDR !
RépondreSupprimerDes six roses, plutôt.
SupprimerExcellent, Nicolas !
Supprimer"Madame de Cocherel, c'est moi"...Voyons, ça me rappelle quelque chose...
RépondreSupprimer" il est raisonnable de penser que, vers l'an quarante-cinquième de mon âge, je fus, sans doute très fugacement, cette Odette-là, reléguée ensuite au fond de l'entrepôt des avatars perdus."
RépondreSupprimerRepassant par chez vous Didier, et relisant ce billet, je me dis que décidement cette phrase est vraiment belle, on en ferait un roman.
ps.Bien sûr,il ne s'agit pas du repassage de Catherine !