Il faut parfois savoir se retirer du combat, lorsqu'on le sent par trop inégal, et se replier sur des bases même pas préparées à l'avance : c'est ce que nous allons faire dès demain matin et pour deux jours. Nous pensions être de taille à affronter le bloody peintre en bâtiment qui s'est mis dans l'idée qu'il lui fallait absolument, cette semaine, repeindre certains plafonds de la maison principale. Ayant débarrassé la plupart des meubles, cadres, bibelots, etc, pour les entasser ailleurs, hors des pulsions prédatrices de l'homme aux rouleaux (arriver jusqu'à mon lit est, depuis deux jours, une entreprise des plus délicates), nous nous jugions suffisamment forts pour survivre durant cinq jours dans la Case. Il n'en fut rien. Dès le milieu de la matinée, cependant que notre apocalyptique cavalier commençait à répandre dans la maison ruine, désolation et pestilence, nous avons décidé de fuir vers ces finis terrae normandes que constitue la pointe du Cotentin. J'ai choisi Barfleur pour la photographie, mais c'est à Valognes que nous établirons nos quartiers, dans cet hôtel. Retour mercredi soir si tout se passe comme prévu. Normalement, il devrait pleuvoir.
lundi 29 février 2016
S'avouer vaincu
Il faut parfois savoir se retirer du combat, lorsqu'on le sent par trop inégal, et se replier sur des bases même pas préparées à l'avance : c'est ce que nous allons faire dès demain matin et pour deux jours. Nous pensions être de taille à affronter le bloody peintre en bâtiment qui s'est mis dans l'idée qu'il lui fallait absolument, cette semaine, repeindre certains plafonds de la maison principale. Ayant débarrassé la plupart des meubles, cadres, bibelots, etc, pour les entasser ailleurs, hors des pulsions prédatrices de l'homme aux rouleaux (arriver jusqu'à mon lit est, depuis deux jours, une entreprise des plus délicates), nous nous jugions suffisamment forts pour survivre durant cinq jours dans la Case. Il n'en fut rien. Dès le milieu de la matinée, cependant que notre apocalyptique cavalier commençait à répandre dans la maison ruine, désolation et pestilence, nous avons décidé de fuir vers ces finis terrae normandes que constitue la pointe du Cotentin. J'ai choisi Barfleur pour la photographie, mais c'est à Valognes que nous établirons nos quartiers, dans cet hôtel. Retour mercredi soir si tout se passe comme prévu. Normalement, il devrait pleuvoir.
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Pourtant il y a des choses bien sur airbnb. Quelle drôle d'idée de réserver dans un hôtel...Vous fuyez le peintre en bâtiment, vous allez être poursuivi par la femme de ménage qui doit faire son office entre telle heure et telle heure...par la tôlière qui vous dira "en vous remerciant bien" et nombre d'autres indélicats rétifs à l'idée de laisser tranquilles des inconnus qui ne demandent que le calme et je vous parle de la quantité de VRP qui doit passer la nuit ici...Je vous souhaite bien du courage. Remarque dans quelques jours on aura à la réception de l'hôtel "ici a passé 2 nuits Didier Goux" avec votre autographe et on attendra de vous, un trait spirituel sur le livre d'or. Mauvaise idée l'hôtel.
RépondreSupprimerDéfaitiste !
SupprimerTrès bonne idée l'hôtel, au contraire. Tout écrivain qui se respecte – ce voyageur étonnant – aime les hôtels. Inutile d'insister et d'en indiquer les raisons.
SupprimerForcément, cela ressemble à une chronique du père peinard fatigué. Malgré tout, c'est beau, c'est grand, "un écrivain en bâtiment".
Je vous remercie pour l'adresse, même si tel n'était pas le but de "S'avouer vaincu".
Valognes ? Pensez si vous avez le temps à pousser jusqu'à Barneville-Carteret, villes jumelles chères à mon cœur à 30 minutes de là, grimpez ( en voiture ) au phare, la vue est somptueuse et si le temps est dégagé, vous pourrez voir les îles anglo-normandes. De là, vous pourrez poursuivre avec une superbe ballade à pied sur le chemin des douaniers
RépondreSupprimerC'est noté.
SupprimerIl a l'air très bien cet hotel.
RépondreSupprimerEt en plus avec l'internet haut débit vous pourrez nous donner votre avis sur leur tête de veau sauce gribiche.
Bon séjour !
Droopyx
J'envisage de l'essayer, en effet (si elle est toujours proposée).
SupprimerVos groupies - dont je suis - vont incontestablement apprécier le choix de cet hôtel de bon aloi !
RépondreSupprimerEh ! oh ! je ne suis pas David Bowie ! (Heureusement, sinon, je serais mort.)
SupprimerVous seriez mort et vous n'auriez pas ma clientèle.
SupprimerAlain
Assurez-vous tout de même, auparavant, que l'hôtelier ne profite pas de la saison morte pour rafraîchir ses murs...
RépondreSupprimerVous m'avez fait sourire…
SupprimerChoisir une ville arrosée par une rivière qui s'appelle "Écoute-s'il-pleut"...
RépondreSupprimerPas trouvé la rivière en question…
SupprimerBonjour Monsieur Goux :
Supprimerd'après Wiki il semblerait qu'il y ait, à Valognes, un cours d'eau nommé "Ecoute s'il pleut". Ce cours d'eau a même donné son curieux, mais amusant, nom à un festival :
http://www.wikimanche.fr/%C3%89coute,_s%E2%80%99il_pleut
... Un écrivain en bâtiment chassé de son logis par un bloody peintre en bâtiment ça coule de source...
J'ai été faire un petit tour sur google, et j'ai découvert qu'il y a, en France, beaucoup de cours d'eau appelés "Ecoute s'il pleut", et même un village qui porte ce nom; et beaucoup de festivals "Ecoute s'il pleut", et pas seulement celui de Valognes.
SupprimerAh! on ne s'embête pas quand on est un romancier à succès, adulé par ses fans et jalousé par ses pairs...
RépondreSupprimerOn avait d'abord pensé à un aller-retour en firstaux Bahamas, mais finalement on a décidé de la houer plus simple.
SupprimerTant que vous y êtes, poussez vers l’hôtel Grandval dans lequel Barbey séjournait régulièrement. Vous vous y trouverez en plein XVIIIième ce qui est toujours bon à prendre. lorsque j'étais petit, mes visites au grand oncle Fauvel, qui habitait les lieux, étaient fascinantes: lorsque vous y serez, imaginez-vous qu'un orang-outang occupait une cage à l'entrée et qu'un tamanoir se baladait dans le jardin "à la Lenotre"... Vous y croiserez ma cousine Maud qui a écrit un petit livre fort bien fait sur Barbey et Grandval. Bon séjour dans le Cotentin !
RépondreSupprimerJe laisse passer votre commentaire, vu son intérêt. Mais, la prochaine fois, essayez de vous nommer.
SupprimerVotre cousine Maud = Maud Schmitt ?
SupprimerRenaud Camus parle souvent de Valognes dans son Journal.Il trouve cette petite ville jolie et élégante.
RépondreSupprimerEt ce n'est pas moi qui vais dire le contraire, j'y ai ma famille, qui habite justement rue de L'Ecoute si il pleut.
Je vous souhaite un bon séjour !
De plus, on vient de le prolonger d'une journée : retour seulement jeudi !
SupprimerDepuis quand fait-on de la pub pour un hôtel avant de l'avoir essayé ? Certes, les chambres ont l'air convenables mais encore ? Z'avez goûté à la cuisine ? Songez qu'il vous faudra tous les jours être présentable (ça vous arrive, je sais) pour traverser ce hall de gare genre Montcosson requalifié en salle pour mariage décorée de baudruches (ou de capotes, je ne sais), sans doute pour vous taper dans l'oeil. Soignez le livre d'or.
RépondreSupprimerJe ne fais aucune pub, bordel : je dis simplement où je vais !
SupprimerEt puis, sait-on jamais, vous y croiserez peut-être l'ombre de Barbey d'Aurevilly qui y louait tous les étés un appartement dans l’hôtel de Grandval-Caligny.
RépondreSupprimerD'ailleurs j'y ai admiré de fort belles demeures aristocratiques lors de mes séjours.
Pas fou de Barbey, personnellement (en plus, il détestait Flaubert…). Mais enfin, si je le rencontre…
SupprimerAlors laissez tomber Barbey, et régalez-vous de délicieuses pâtisseries normandes; on y trouve encore de bons artisans : une petite ville à l'ancienne, et pas un immigré...c'est très curieux.
RépondreSupprimerOn va aussi écumer les agences immobilières : notre vice secret…
SupprimerSi par hasard, vous croisez la formule : " espace détente prolongé par un espace sommeil", prenez les devants et fuyez ! (Il ne s'agit en aucun cas d'un couloir de nage avec une grotte de sel.)
SupprimerVous devriez faire un petit dictionnaire des mots de notre siècle !
Votre capacité à mettre de la distance et un zeste d'humour dans vos écrits, serait, ici, à l'honneur !
Sinon, faites-nous profiter, à l'instar de Robert Redeker, de vos talents de photographe puisque vous semblez apprécier la lumière de Barfleur.
Vous me voyez étonné d'apprendre que lorsqu'un écrivain en bâtiment s'affronte à un peintre du même métal, c'est le premier qui bat en retraite. Alors à quoi sert la littérature ?
RépondreSupprimerAlain
C'est une leçon de modestie…
SupprimerMais qu'est-ce qui vous a pris de signer avec ce peintre ? Vous étiez bourré, avouez !
RépondreSupprimerC'est pas moi, c'est Catherine qui a signé dans mon dos !
SupprimerLes grillades ont l'air bien sympathiques... Bon séjour à vous deux!
RépondreSupprimerMerci à tous les commentateurs pour leurs idées de promenades normandes. Bon séjour aux habitants du Plessis (ça s'appelle comment ?)
RépondreSupprimerJe pense que Monsieur Goux s'est dit: "un petit séjour dans un hôtel sympathique, pourquoi pas!"; le prétexte du peintre en bâtiment le faisant fuir, à d' autres.
RépondreSupprimerUne yourte, ça se loue et puis cela peut s'installer dans le jardin.
Il y a le motor-home de type américain mais là,il faut une grande entrée.
Sinon la tente décathlon.
Aujourd'hui, dix ans déjà que Philippe Muray nous a quittés.
RépondreSupprimerAlain