mardi 18 décembre 2007

Les petites filles (top) modèles

Il me semble que les vous-autres qui viennent régulièrement s'abîmer les yeux ici savent à peu près ce que je pense de l'hystérie anti-pédophilie qui ne cesse de se développer depuis un certain nombre d'années. Un gouvernement qui aurait l'idée d'organiser un référendum au sujet du rétablissement de la peine de mort pour les tripoteurs de petites filles ferait assurément un triomphe. Bref.

Ce qui m'étonne davantage (encore que...), c'est que, dans le même temps, tout le monde semble trouver charmant que l'on organise des concours de "mini-miss", qui consistent à maquiller et à habiller des gamines impubères en putes de réverbères, avant de les faire défiler sur une scène, devant des bataillons d'adultes assis en rangs et chargés de les évaluer. Jusqu'aux parents qui se montrent crevant de fierté lorsque leur nubile progéniture se trouve acceptée à l'une de ces épreuves, pour être ensuite exhibée comme sujet d'admiration, et, donc, comme objet de désir. Car c'est bien de cela qu'il s'agit.

S'étonner, ensuite, que le nombre d'adultes pédophiles soit en augmentation (ce qui reste d'ailleurs à prouver) relève de la plus pure tartufferie.

Ou de la plus basse connerie.

13 commentaires:

  1. A dire le vrai, Didier, il ne me semble pas que les mini miss soient si populaires en France. Aux Etats-Unis, oui, mais, perso, dans toutes les régions où j'ai vécues (5 à ce jour) jamais vu de concours de mini-miss ...
    Par contre pour ce qui est des jeunes chanteuses pop ...

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  2. Manue, on fait, cette semaine, une double page dans France Dimanche, sur l'élection (française) de la mini miss 2008...

    Mais je veux bien vous accorder que c'est, POUR L'INSTANT, moins populaire que la version adulte.

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  3. nubile=pubère il faudrait donc dire pré-nubile.

    Ô vous savez mister Goux, depuis que le président emmène sa dernière conquête à Eurodisney on peut dire que l'esprit d'enfance triomphe sur la République ... ne vous étonnez donc de rien sinon on vous mettra les oreilles de Mickey sur votre blog de vieux "con" !

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  4. Je n'aime pas ces concours de "décérébrés" qui tentent de nous faire adhérer à des valeurs d'achats compulsifs au nom de la beauté (car j'imagine que derrière cet évènement, il y a foule de sponsors ou de parrainages marketing).
    Il me semble bon de rappeler que la majorité des actes pédophiles se font dans le cercle restreint de la famille (père, grand-père, oncle, ami, voisin...).
    J'ai été davantage choquée, il y a quelques années, par l'explosion du marché de la mode à l'attention des filles pré-pubères : la création de strings pour gamines de 10 ans est pour moi complètement immorale.

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  5. Je peux encore m'inscrire? Y a une Nespresso à gagner?
    Des bizettes

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  6. Mais quelle idée, aussi, Didier, d'avoir des lectures pareilles ... France Dimanche ... vraiment, vous me décevez ... !

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  7. Manue c'est pire que ça ! Il ne lit pas France Dimanche, il l'écrit !

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  8. Pour aller dans le sens de votre remarque liminaire, je rappellerai que, il y a quelques années, en Angleterre, au lendemain de la découverte des cadavres de deux petites filles violées et assassinées, une foule mise en condition par les tabloïds avait failli lyncher un médecin après avoir pris d'assaut son cabinet, au motif que la plaque posée à sa porte indiquait qu'il était pédo-psychiatre (ou pédo-neurologue, ou quelque chose de cet ordre). Ce qui avait d'ailleurs fait dire à ce dernier, d'après ce que je me souviens, que le niveau d'inculture auquel avaient conduit dix années de thatchérisme était sidérant.

    Toutefois, ce que vous appelez hystérie anti-pédophilie, y compris pour des actes infiniment moins dramatiques que la mort de ces fillettes, n'est somme toute que le retour de balancier après plus d'un siècle (au bas mot) de grand silence sur le sujet.

    Ce n'est en effet, me semble-t-il, qu'après la conférence de Stockholm, en 1996, dont le retentissement fut amplifié, juste après, par l'affaire Dutroux, que la lutte contre la pédophilie est devenue une cause internationale. Le premier des effets de cette conférence a d'ailleurs été, paraît-il, de supprimer des rayons des sex-shops suédois les vidéos qui exploitaient ce filon (car la grande tolérance scandinave s'accommodait fort bien jusque-là d'images de petits esclaves cambodgiens ou thaïlandais se faisant défoncer la rondelle pour le plus grand bénéfice de margoulins sans scrupules).

    Avant cela, la pédophilie était encore largement, comme on dit, un sujet tabou. Rappelez-vous par exemple, ces éminents parlementaires de notre bonne vieille droite rescapés de la vague rose, qui s'étranglaient d'indignation, au début des années 80, contre cette « gauche qui salit nos enfants », au motif que TF1, non encore privatisée, avait diffusé Les trottoirs de Manille, reportage consacré à la prostitution infantile dans les Philippines de Marcos (les mêmes braves cons, sans doute, qui dénonçaient à l'époque le scandaleux limogeage de Guy Lux et qui, dix ans plus tard, s'élèveraient contre la diffusion par Arte, un 11 novembre, des Sentiers de la gloire, de Kubrick, si je puis toutefois me permettre cette remarque anti-cons qui n'a, je vous le concède, que peu à voir avec le sujet). Et je ne parle pas de notre Très Sainte Mère l'Église, qui, prompte habituellement à mettre son grand nez dans notre slip, a pourtant longtemps abrité en son sein nombre de pieux pécheurs en ce domaine sans que cela la dérange plus que ça.

    Je suis entièrement de votre avis, sinon, pour ce qui est des concours de « mini-miss ». Au risque, d'ailleurs, de passer pour un amateur de faits-divers sordides, je rappellerai l'assassinat, il y a une dizaine d'années, aux États-Unis, d'une petite lauréate d'une de ces compétitions malsaines. Voyez plutôt, si ça vous tente :

    http://historymike.blogspot.com/2006/08/timeline-in-jonbenet-ramsey-case.html

    Sur une touche plus légère (et c'est rien de le dire), on peut également se reporter à Little Miss Sunshine, comédie américaine sortie en France l'année dernière, qui évoque ce type de concours. J'ai cru comprendre que vous étiez assez peu porté sur le cinéma en dehors des films avec Scarlett Johannssonn (j'ai peut-être eu la main lourde avec mes consonnes mais bon, vous me corrigerez), toutefois il est possible, sait-on jamais, que ce petit film « indépendant », voire un peu caustique, puisse vous plaire, s'il passe à l'occasion à la télévision. Il ne mérite pas en tout cas, à mon sens, le mépris dans lequel quelques journaux intello-branchouilleux l'ont tenu sitôt qu'il a commencé à avoir du succès.

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  9. Cher Chieuvrou, je ne siuis pas porté sur le fait d'ALLER au cinéma. Mais quand il s'invite dans mon poste de télé, je n'ai rien contre...

    Pour le reste, je suis d'accord avec ce que vous écrivez, essentiellement.

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  10. Non, rien, c'est juste pour te montrer ma nouvelle photo !

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  11. Le film Little Miss Sunshine est un road movie à travers les états-unis dont le but est de faire participer une petite fille à une election de mini miss à l'arrivée.
    Dit comme ça, ça parait très con mais le film est surtout un prétexte à railler la société américaine avec un humour parfois caustique, décalé.

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.