Hier soir, à six heures tapantes, tandis que Carlos et moi devisions en sirotant une boisson faiblement alcoolisée et connue comme le houblon, l'Irremplaçable est descendue au sous-sol nourrir les chiens et les chats. Elle remonte une dizaine de minutes plus tard, excitée comme une puce.
Sur l'établi, à environ un mètre cinquante de la couchette des félidés, qui contemplaient le spectacle d'un oeil parfaitement indifférent, s'ébattait une souris. Elle avait, nous explique Catherine, repéré le gros sac de graines de tournesols, en principe destinées aux piafs, et se tortorait gentiment un petit goûter. Un peu plus loin, toujours sur l'établi, Madame la Souris (soyons simenonien, que diable !) avait commencé à se confectionner un petit plumard à sa taille, à base de poils de chiens ramassés dans le sous-sol. (Plumard à base de poils : il fallait oser, hein ?)
Une femme de modèle courant se serait mise à pousser des cris perçants et hystériques à la vue de la bestiole (grotesque misogyne, sors de ce corps !) ; pas l'Irremplaçable. Pourtant, une fois installée sur le canapé du salon, elle restait préoccupée par la découverte de notre nouveau locataire. Elle n'a pas tardé à nous révéler le souci qui la taraudait.
Qu'est-ce que cette malheureuse souris allait bien pouvoir boire ? Si elle tentait la gamelle d'eau des cadors, elle risquait de s'y noyer...
N'y tenant plus, Catherine est donc redescendu au sous-sol, afin de déposer sur l'établi une petite assiette métallique préalablement emplie d'eau fraîche.
Et, depuis ce matin, elle a commencé à collectionner religieusement les croûtes de fromage, dont Bergotte et Swann ne savent pas encore qu'ils seront désormais privés.
Si jamais il s'agit d'une femelle, et qu'elle nous gratifie tantôt d'une portée de souriceaux, on envisage de faire suivre une formation de baby-sitter aux deux greffiers, de façon à ce que la mère puisse aller gambader dans l'herbe l'esprit tranquille.
On vous tient au courant, de toute façon.
Sur l'établi, à environ un mètre cinquante de la couchette des félidés, qui contemplaient le spectacle d'un oeil parfaitement indifférent, s'ébattait une souris. Elle avait, nous explique Catherine, repéré le gros sac de graines de tournesols, en principe destinées aux piafs, et se tortorait gentiment un petit goûter. Un peu plus loin, toujours sur l'établi, Madame la Souris (soyons simenonien, que diable !) avait commencé à se confectionner un petit plumard à sa taille, à base de poils de chiens ramassés dans le sous-sol. (Plumard à base de poils : il fallait oser, hein ?)
Une femme de modèle courant se serait mise à pousser des cris perçants et hystériques à la vue de la bestiole (grotesque misogyne, sors de ce corps !) ; pas l'Irremplaçable. Pourtant, une fois installée sur le canapé du salon, elle restait préoccupée par la découverte de notre nouveau locataire. Elle n'a pas tardé à nous révéler le souci qui la taraudait.
Qu'est-ce que cette malheureuse souris allait bien pouvoir boire ? Si elle tentait la gamelle d'eau des cadors, elle risquait de s'y noyer...
N'y tenant plus, Catherine est donc redescendu au sous-sol, afin de déposer sur l'établi une petite assiette métallique préalablement emplie d'eau fraîche.
Et, depuis ce matin, elle a commencé à collectionner religieusement les croûtes de fromage, dont Bergotte et Swann ne savent pas encore qu'ils seront désormais privés.
Si jamais il s'agit d'une femelle, et qu'elle nous gratifie tantôt d'une portée de souriceaux, on envisage de faire suivre une formation de baby-sitter aux deux greffiers, de façon à ce que la mère puisse aller gambader dans l'herbe l'esprit tranquille.
On vous tient au courant, de toute façon.
Méfiance : si l'on n'a pas encore réussi le surhomme, le surmulot existe déjà et la sursouris arrive :
RépondreSupprimer"Une équipe de quinze chercheurs, sous la direction de Richard Hanson de l’université de Cleveland, en Ohio, a modifié génétiquement une banale souris et a obtenu un étrange animal capable de courir, sans discontinuer, pendant cinq heures à la vitesse de 20 mètres à la minute, vivant plus longtemps, plus actif sexuellement et jusqu’à un âge plus avancé, en somme, elle a créé une sursouris. Pour peu qu’elle se reproduise avec les souris d’Hitoshi Sakano de l’université de Tokyo, son cerveau modifié lui permettrait, en plus, d’ignorer la peur des chats !"
http://www.schizodoxe.com/2007/11/29/sursouris/
Prévenez moi quand il sera temps de venir avec elle, bien plus redoutable qu'elle n'en a l'air
RépondreSupprimerEh ! oh ! on ne touche pas à Madame la Souris !
RépondreSupprimerVotre épouse est vraiment irremplaçable.
RépondreSupprimerLà ou d'autres auraient pensé ultra-sons, tapettes ou souricide, parce qu'à raison de 3 ou 4 portées par an, ça devient vite encombrant ces petites bêtes, elle jette les bases d'une future colonie.
Je la laisse hiberner mais au printemps je l'expulse. Si les chats ne se sont pas régallés avant !
RépondreSupprimerQuand on en aura assez, on lancera une ligne de manteaux
RépondreSupprimerEvidemment, s'il s'agit d'un élevage, vous trouverez tous renseignements utile ici http://rongeurs.net/Especes/Gerbille/Repro.php3
RépondreSupprimerOn y apprend notamment que ces petits rongeurs au regard affectueux ont résolu le problème de l'égalité mâle/femelle depuis belle belle lurette, vu que l'andropause comme la ménopause tombent à 22 mois
alors là, alors là, alors là, moi je dis blasphème
RépondreSupprimerservir de l'eau dans une baraque à vinasse...
franchement, vous voulez la faire fuir?
des bizettes
==> Melina, chuttttttttttttt!
RépondreSupprimerDidier lance un ligne de manteaux.
Sachant la superficie exploitable sur le dos d'une souris, il faudra au moins deux ans à raison de 12 souris sur les 4 portées prévisibles pour faire un bolero
sadique ?
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