Au chapitre IV du chef-d'oeuvre en gestation, Boris Corentin et Géraldine Hébert dînent chez Jeanne et Louis, un restaurant pour échangistes du 14ème arrondissement : une première, pour la jeune femme...
Le dîner avait été tout à fait honorable et le Chablis premier cru choisi par Corentin avec l’accord de Géraldine hautement buvable – ce qui était toujours ça.
Ils en étaient à finir leur café. Deux des trois tables avaient déjà été désertées par leurs occupants – celle de quatre et celle des « vieux routiers », disparus pratiquement en même temps dans les profondeurs mystérieuses du sous-sol, d’où parvenaient à présent les échos d’une musique lente et sensuelle, une musique « à slows »…
Il ne restait donc plus, en haut, que l’autre couple, installé près de l’entrée, et Louis de Castellas, derrière le bar, occupé à écrire dans un grand cahier à spirales.
Dès le milieu de leur repas, ils avaient commencé à voir arriver d’autres couples, qui filaient directement au sous-sol. Boris Corentin estimait qu’il devait désormais y avoir une bonne vingtaine de personnes, en bas. Il se pencha vers Géraldine et lui dit à voix basse :
- Je propose qu’on attende que les deux derniers soient descendus, puis on attaque Castellas. Ça te va ?
Géraldine eut un étrange petit sourire, mi espiègle, mi-gêné. Elle rosit légèrement et répondit sur le même ton :
- Tu sais quoi, Grand chef ? Tant qu’à faire d’être ici, j’aimerais bien aller jeter un coup d’œil en bas…
- Vicieuse ! la charria Boris.
- Eh ! oh ! l'autre : n’importe quoi ! Je fais partie de la Brigade mondaine, donc j’étudie le terrain : c’est normal, non ? Tu ne vas tout de même pas me reprocher ma conscience professionnelle, maintenant ?
- Loin de moi cette pensée ! répondit Corentin, la main sur le cœur. Tu veux que je t’accompagne, je présume ?
- Non, non, c’est pas la peine, je suis une grande fille maintenant, tu sais ! Et puis, entre nous, je ne crois pas que j’y resterai très longtemps…
- Bon, dans ce cas, je t’attends ici : moi, je connais par coeur... Commande-moi un petit Armagnac en passant devant le comptoir, histoire de justifier que je m’attarde un peu en haut. Et puis, garde un œil sur l’escalier : quand tu verras nos amis, là, débouler en bas, ça voudra dire que tu dois remonter pour entreprendre le patron avec moi, d’accord ?
- Ça joue, Grand chef ! De ton côté, si tu m’entends hurler, c’est qu’un satyre en rut est en train d’essayer de me violer, et tu rappliques comme Superman, OK ?
- On ne viole jamais, dans ce genre d’endroits, lui répondit doctement Corentin. On y est même, en général, beaucoup plus courtois que dans la vie de tous les jours.
- Ce doit être le fait d’avoir la queue à l’air : ça civilise toujours plus ou moins, forcément, philosopha Géraldine, avant de s’éloigner en direction du bar.
Elle avait parfois de ces idées un peu déconcertantes…
Le dîner avait été tout à fait honorable et le Chablis premier cru choisi par Corentin avec l’accord de Géraldine hautement buvable – ce qui était toujours ça.
Ils en étaient à finir leur café. Deux des trois tables avaient déjà été désertées par leurs occupants – celle de quatre et celle des « vieux routiers », disparus pratiquement en même temps dans les profondeurs mystérieuses du sous-sol, d’où parvenaient à présent les échos d’une musique lente et sensuelle, une musique « à slows »…
Il ne restait donc plus, en haut, que l’autre couple, installé près de l’entrée, et Louis de Castellas, derrière le bar, occupé à écrire dans un grand cahier à spirales.
Dès le milieu de leur repas, ils avaient commencé à voir arriver d’autres couples, qui filaient directement au sous-sol. Boris Corentin estimait qu’il devait désormais y avoir une bonne vingtaine de personnes, en bas. Il se pencha vers Géraldine et lui dit à voix basse :
- Je propose qu’on attende que les deux derniers soient descendus, puis on attaque Castellas. Ça te va ?
Géraldine eut un étrange petit sourire, mi espiègle, mi-gêné. Elle rosit légèrement et répondit sur le même ton :
- Tu sais quoi, Grand chef ? Tant qu’à faire d’être ici, j’aimerais bien aller jeter un coup d’œil en bas…
- Vicieuse ! la charria Boris.
- Eh ! oh ! l'autre : n’importe quoi ! Je fais partie de la Brigade mondaine, donc j’étudie le terrain : c’est normal, non ? Tu ne vas tout de même pas me reprocher ma conscience professionnelle, maintenant ?
- Loin de moi cette pensée ! répondit Corentin, la main sur le cœur. Tu veux que je t’accompagne, je présume ?
- Non, non, c’est pas la peine, je suis une grande fille maintenant, tu sais ! Et puis, entre nous, je ne crois pas que j’y resterai très longtemps…
- Bon, dans ce cas, je t’attends ici : moi, je connais par coeur... Commande-moi un petit Armagnac en passant devant le comptoir, histoire de justifier que je m’attarde un peu en haut. Et puis, garde un œil sur l’escalier : quand tu verras nos amis, là, débouler en bas, ça voudra dire que tu dois remonter pour entreprendre le patron avec moi, d’accord ?
- Ça joue, Grand chef ! De ton côté, si tu m’entends hurler, c’est qu’un satyre en rut est en train d’essayer de me violer, et tu rappliques comme Superman, OK ?
- On ne viole jamais, dans ce genre d’endroits, lui répondit doctement Corentin. On y est même, en général, beaucoup plus courtois que dans la vie de tous les jours.
- Ce doit être le fait d’avoir la queue à l’air : ça civilise toujours plus ou moins, forcément, philosopha Géraldine, avant de s’éloigner en direction du bar.
Elle avait parfois de ces idées un peu déconcertantes…
C'est tout à fait haletant ! Mais que va-t-il se passer maintenant dans cette back-room ?
RépondreSupprimerPas grand-chose, hélas : le boulot avant tout, n'est-ce pas ? Service-service, quoi...
RépondreSupprimerBon finalement c'était un "Buffet froid", on achève bien les bestiaux !
RépondreSupprimerBon finalement c'était un "Buffet froid", on achève bien les bestiaux !
RépondreSupprimerJe vous ai laissé un lien :
RépondreSupprimerhttp://www.serialno3817131.com/serialno50.html
et un autre :
http://www.serialno3817131.com/thumb.html
Alors, là, je passe de philosémite à phallosémite !
RépondreSupprimerElles sont très belles...
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