C'était donc aujourd'hui la Journée de la gentillesse. Évidemment que c'est stupide, ne vous attendez pas à ce que je prétende le contraire – mais pas davantage que la journée de la femme, celle contre le racisme, cette autre contre l'homophobie, les slips en cuir, etc. : le choix est large.
Ce qui m'étonne davantage, c'est de voir flétrir à longueur de blogs, aujourd'hui, la gentillesse elle-même. Qui est, de façon toute blogo-pavlovienne, assimilée à la niaiserie, souvent par des garçons et des filles qui, d'ordinaire, dès qu'ils traitent de sujets “sérieux”, sont ravagés de part en part, littéralement possédés par la plus guimauvesque des bisounourseries (également appelée : bisou-nursery).
Je tiens, moi, la gentillesse pour l'une des plus hautes qualités dont nous puissions faire preuve envers nos semblables, nos prochains. Accordée à sa sœur plus policée, la politesse, je suis presque certain qu'elle devrait être suffisante pour rendre supportable la vie en société, l'inévitable contact avec les autres hommes.
Je viens de passer l'essentiel de la journée au milieu d'une dizaine de personnes, certaines déjà connues de moi et d'autres non ; je vous assure que tout le monde s'est montré parfaitement gentil d'un bout à l'autre de ce temps commun, sans que l'esprit le plus chagrin puisse déceler dans cette assemblée le moindre commencement de niaiserie ( je sais : on ne peut jamais être tout à fait sûr...).
Et il me semble enfin que la gentillesse (mais sans doute pas à elle seule) pourrait être un très efficace vaccin pour combattre la maladie qui ravage Modernœud, ce mélange hautement anihilant de haine de soi et de satisfaction béate de son image.
Mais une journée, fût-elle officielle, n'y suffira pas.
Ce qui m'étonne davantage, c'est de voir flétrir à longueur de blogs, aujourd'hui, la gentillesse elle-même. Qui est, de façon toute blogo-pavlovienne, assimilée à la niaiserie, souvent par des garçons et des filles qui, d'ordinaire, dès qu'ils traitent de sujets “sérieux”, sont ravagés de part en part, littéralement possédés par la plus guimauvesque des bisounourseries (également appelée : bisou-nursery).
Je tiens, moi, la gentillesse pour l'une des plus hautes qualités dont nous puissions faire preuve envers nos semblables, nos prochains. Accordée à sa sœur plus policée, la politesse, je suis presque certain qu'elle devrait être suffisante pour rendre supportable la vie en société, l'inévitable contact avec les autres hommes.
Je viens de passer l'essentiel de la journée au milieu d'une dizaine de personnes, certaines déjà connues de moi et d'autres non ; je vous assure que tout le monde s'est montré parfaitement gentil d'un bout à l'autre de ce temps commun, sans que l'esprit le plus chagrin puisse déceler dans cette assemblée le moindre commencement de niaiserie ( je sais : on ne peut jamais être tout à fait sûr...).
Et il me semble enfin que la gentillesse (mais sans doute pas à elle seule) pourrait être un très efficace vaccin pour combattre la maladie qui ravage Modernœud, ce mélange hautement anihilant de haine de soi et de satisfaction béate de son image.
Mais une journée, fût-elle officielle, n'y suffira pas.
Tiens? Aucun commentaire depuis hier soir? Pourtant c'est un très joli billet! Et oui, la politesse est la vraie base des rapports humains normaux et la gentillesse , et ce qui va avec : l'attention à l'autre, la bonne humeur et la tempérance ( de caractère et de comportement) transforme la vie quotidienne ... Il suffit de vivre avec des personnes méchantes pour s'en rendre compte.. Vous avez sûrement le modèle en magasin, vous aussi, hein! Le " collègue" qui non content de truster tous les avantages pour son propre compte n'est content que si vous, vous n'en avez aucun....
RépondreSupprimerUne journée de la politesse, d'accord, avec cours de rattrapage, c'est plus nécessaire, parce que la gentillesse, avec des bisounourseries, je vois ça un peu mal.
RépondreSupprimerOui, c'est un joli billet. Ces journées de toutes les causes me font penser à la religion hindoue. Je me demande si je n'aimerais pas qu'elles soient prises au sérieux, célébrées, rien que pour voir.
RépondreSupprimerGentillesse et politesse: en lisant le journal de Renaud Camus, je me suis souvent étonnée (avec un peu d'agacement) qu'il donne tant d'importance aux conventions en les appelant politesse.
En tout cas, comme j'ai un mauvais fond, j'aime beaucoup sur le Net le moment où les dégoulinants de gentillesse nunuche et bisounoursienne explosent de méchanceté quand on les a un peu chatouillés.
Et, pour votre titre:
RépondreSupprimerJ'ai vu à la télévision il y a quelques années un reportage très intéressant, filmé dans des crêches.
Il s'agissait d'enfants de dix-huit mois à deux ans, donc sachant marcher et plus ou moins parler. On voulait savoir comment s'établissaient les rapports de dominance dans des groupes où il y avait des bambins parfois très agressifs, et on pensait surtout, c'était le thème du reportage, aux rapports garçons-filles.
Le résultat était partout le même: dans chaque groupe, le dominant était un calme, un consolateur. Les brutaux étaient craints et parfois imités, on pleurait quand ils s'approchaient ou on les mordait par derrière si on ne pouvait pas récupérérer son nounours par devant, mais celui que les enfants regardaient et suivaient physiquement le plus était du type "meneur de jeu arbitre"... et sourire gentil. Pas de prédominance quant au sexe.
Geagies : des comme ça, j'ai la chance de n'en avoir pas dans mon entourage professionnel immédiat. Et c'est un vrai bonheur.
RépondreSupprimerEmma : on pourrait essayer une année de la politesse, pour voir...
Suzanne : ce qui les fait parfois écumer, c'est à mon avis moins la méchanceté que le ressentiment, la bouffée de rage de qui se rend compte qu'il a été floué, que le monde n'est même pas au courant de son existence, et encore moins de la “menace” que l'autre se figure représenter pour ce même monde. Ils pourrait dire, paraphrasant eux aussi Philippe Desportes : Et l'Histoire a passé sans m'en apercevoir.
Pour votre deuxième commentaire, ce que vous dites me semble tout à fait logique : la violence, ou les simulacres de violence, sont chez ceux qui aspirent à devenir dominants, non chez ceux qui sont déjà assurés de l'être. C'est la même chose chez les chiens, par exemple. Chez nous, Swann se ferait couper en deux plutôt que de s'en prendre à l'un des deux autres (même quand il se fait piquer son panier et qu'il est contraint de dormir à côté...), mais mille signes montrent qu'il est néanmoins le dominant, et sans aucune contestation de la part des deux autres.
...ah j'ai oublié le voisin sans éducation, qui estime normal de jouer à la pétanque dans son salon, ou quelque chose d' approchant ... le manque d' education, ça tue les relations....saufs pour ceux qui ne se collètent jamais avec la réalité et qui donc considèrent tout ça comme des " bisounourseries"...
RépondreSupprimerMince, vivement demain.
RépondreSupprimerSuzanne et Didier:
RépondreSupprimer"dans chaque groupe, le dominant était un calme, un consolateur. Les brutaux étaient craints et parfois imités,..."
Le calme et le consolateur, seule une volonté bienveillante peut y voir un dominant.
Dans une société animale, et nous en sommes, celui que j'appelle un dominant est craint, imité, respecté...Peut-être pas aimé, mais suivi et flatté par les plus faibles.
Notre société est, qu'on le veuille ou non, à cette image. Et croyez-moi, on me paie pour en avoir conscience et gérer autant que faire se peut... c'est-à-dire de moins en moins.
On n'enseigne surtout par l'exemple.
RépondreSupprimerAvez le sentiment d'être un exemple de gentillesse et de politesse ?
A vrai dire, en vous lisant, je n'ai pas toujours cette impression.
Mais je suppose qu'il ne s'agit que d'un masque ou d'une façade.
Carine : ce que vous dites est vrai, mais un vrai dominant n'a jamais besoin d'user de violence pour assurer sa position, ou alors très ponctuellement et à doses homéopathique.
RépondreSupprimerRémi Mollette : mais on EST demain !
(Enfin, j'crois...)
Tzatza : ah, mais je n'ai jamais dit que j'étais parfait !
RépondreSupprimerC'est vrai que cette journée fut vraiment charmante et sans niaiserie... ce fut tout àa fait vivifiant.
RépondreSupprimerA bientôt
Il y a dans l'air depuis pas mal d'années maintenant une sorte d'agressivité tous azimuths, où l'on ne supporte plus rien de ce qui n'est pas semblable à soi ou même seulement soi. Les valeurs de politesse et de gentillesse enterrées, la valeur de la vie enterrée, la valeur de l'Homme enterrée. Pourtant, dans la rue, il n'y a pas que des faits-divers. Encore faut-il y descendre. (aucun rapport avec les manifs)
RépondreSupprimerDans la blogosphère, je me demande souvent : pourquoi tirer ainsi sur tout ce qui bouge ?
J'ignorais que c'était hier la journée de la gentillesse. C'est au moins le signe que quelques-uns sont en manque.
Une année, comme vous dites, Didier, c'est un bon laps de temps pour voir s'installer quelque chose de nouveau dans la conduite des animaux à deux pattes que nous sommes, mais au fond je n'y crois pas.
RépondreSupprimerD'ailleurs Suzanne a tout de suite souligné l'histoire de "chassez le naturel, il revient au galop", à propos de quelques soi-disant un peu trop aimables bonhommes.
Encore un autre proverbe, puisque j'y suis : "Qui veut faire l'ange, fait la bête".
Ouh là là, pitié, cher G., ne m'accablez pas de vos railleries...
Tzatza, Didier est d'une grande gentillesse et politesse, tout comme Georges, mais ils le cachent bien tous les deux !
RépondreSupprimerJ'imagine, Catherine.
RépondreSupprimerJe faisais référence à ses billets d'humeur, vu que de le connaître je n'ai pas l'heur.
Catherine
RépondreSupprimerCe sont les plus bourrus les plus doux, tout le monde sait ça.
Et les plus doucereux bisounours de façade les plus rudes.
Faut savoir cacher sa gentillesse aussi bien que sa méchanceté.
Subtil, moi ? Vous vous gaussez, ma chère !
RépondreSupprimerMon pauvre tzatza ( ou ma pauvre, hein, au départ...) si vous croyez que l'exemple ça enseigne quoique ce soit, c'est que vous n'avez jamais essayé d' enseigner quoique ce soit....
RépondreSupprimerÀ force de faire des journées pour ou contre tout et n'importe quoi, il faudra remplacer le calendrier des saints par celui des bisous.
RépondreSupprimerJe suis bien d'accord avec tous : réapprendre la politesse et la gentillesse diminuerait un certain nombre de problèmes.
Je n'ai rien à dire sur le gentillesse, mais je suis fasciné par la photographie. Où avez-vous trouvé ça ? En ce moment, je rêve de loups, de fauves, et je m'entends très bien avec eux.
RépondreSupprimerJ'ai trouvé la photo sur Google images, en tapant, si je me souviens bien : "journée de la gentillesse". Elle figurait sur la première ou la deuxième page, pas plus avant.
RépondreSupprimerEn voici un qui n'est pas très gentil:
RépondreSupprimerhttp://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/09/en-banlieue-les-fran%C3%A7ais-doivent-sassimiler-ou-partir.html