Mon cher Bergouze, il est des choses dont tu n'as guère idée, le vieillissement ne t'ayant guère effleuré, contrairement à nous. Par exemple, tu ignores totalement ce qui se passe comme divorce brutal dans la tête et le corps d'un quinquagénaire de modèle courant (et, en l'occurrence, je te prie de croire que je ne parle pas de moi - ou pas complètement).
Un ami qui fut mon chef - un chef qui fut mon ami, si tu préfères - viens de faire son quatre ou cinquième enfant, avec sa trois ou quatrième femme différente. Elle a, comme il se doit, la moitié de son âge. Elle ne le sait pas encore mais, connaissant la bête, je peux te dire que le divorce est en droite ligne, et que c'est lui qui récupérera la garde, comme on dit. Parce qu'il est plus vieux, plus retors, plus vicelard. Et, pour tout dire, généralement, plus intelligent que ses proies.
Qu'est-ce qui le pousse, chaque fois, à épouser et à enfanter ? Je n'en sais rien. À l'époque où nous nous voyions régulièrement, j'ai essayé de percer ce mystère, mais il m'est apparu rapidement que c'en était un aussi complet pour lui. Ou, plus exactement, qu'il n'avait jamais jugé bon de se poser la question. Car, quand je disais qu'il était plus intelligent que ses proies, cela ne signifiait pas forcément qu'il fût réellement intelligent.
Peut-être se passe-t-il simplement, chez lui, ce phénomène commun à beaucoup d'hommes que la tête continue de vagabonder alors même que le corps s'alourdit et laisse prévoir le forfait final ? Mais, durant ce temps, l'usine à mômes continue de tourner à bon régime...
Un ami qui fut mon chef - un chef qui fut mon ami, si tu préfères - viens de faire son quatre ou cinquième enfant, avec sa trois ou quatrième femme différente. Elle a, comme il se doit, la moitié de son âge. Elle ne le sait pas encore mais, connaissant la bête, je peux te dire que le divorce est en droite ligne, et que c'est lui qui récupérera la garde, comme on dit. Parce qu'il est plus vieux, plus retors, plus vicelard. Et, pour tout dire, généralement, plus intelligent que ses proies.
Qu'est-ce qui le pousse, chaque fois, à épouser et à enfanter ? Je n'en sais rien. À l'époque où nous nous voyions régulièrement, j'ai essayé de percer ce mystère, mais il m'est apparu rapidement que c'en était un aussi complet pour lui. Ou, plus exactement, qu'il n'avait jamais jugé bon de se poser la question. Car, quand je disais qu'il était plus intelligent que ses proies, cela ne signifiait pas forcément qu'il fût réellement intelligent.
Peut-être se passe-t-il simplement, chez lui, ce phénomène commun à beaucoup d'hommes que la tête continue de vagabonder alors même que le corps s'alourdit et laisse prévoir le forfait final ? Mais, durant ce temps, l'usine à mômes continue de tourner à bon régime...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.