mercredi 8 juillet 2009

Quand un gendarme rit (billet crypté)

On ne se connaissait pas, on s'est rencontré ce matin – lui gendarme, moi pas du tout (évidemment), chabada-bada. On a passé... que dirais-je ? Une vingtaine de minutes ensemble ? Oui, à peu près. Discussion fructueuse, assez franche en éclats de rire (mais les motifs d'hilarité nous étaient fournis noir sur blanc par le clown qui nous réunissait : comme dans les dessins animés de l'enfance, la sorcière trop maquillée, nez crochu, qui traverse la lande à plus d'onze heures du soir, pour aller pleurnicher ses formules magiques chez les carabiniers moustachus...), un truc entre hommes, si l'on veut – mais pas seulement.

« Elle ne serait pas un peu névrosée, cette femme ? », me demande-t-il, peu avant la fin de notre entretien. Ouah ! t'es sympa, Ézachiel, j'en sais rien, moi ! Oui, bon... sans doute... un peu tout de même... C'est elle, pas moi, qui t'a appelé il y a trois jours, hein ? pour savoir où en était son doigt de déshonneur, son petit dossier – ce n'est pas moi qui ai gratté à la porte, comme le chien en instance de soulagement. Alors, alors... j'en sais rien, t'es drôle...

Bien, on s'est quitté assez bons amis – clope commune au haut des marches –, on a résumé l'affaire, ri une nouvelle fois de ma bite – ma fameuse bite –, à la fois jamais vue (d'après les écritures) et néanmoins toute petite, hein ?

Ensuite, tu avais un vrai travail à faire – je ne sais lequel et m'en fous –, donc on s'est séparé, cependant que, moi, j'avais rendez-vous avec ton collègue – le vrai, l'officiel –, à l'intérieur du bâtiment tout neuf et tout moche dont tu sortais. Il était là, en effet. J'ai passé de nouveau une heure avec lui (le temps de tout lui raconter, lui parler de mes petits camarades témoins, lui transmettre les “copies papier” de tous les mails rigolos reçus – et les photos, comme dans les films américains : face, profil droit, re-face mais en pied. Et puis, les empreintes de tous les doigts (là, on s'est vraiment marré : pas facile, les empreintes).

À la fin, mon deuxième partenaire devait vraiment se casser (il avait lui aussi un vrai boulot à faire, pas juste une pleurnicherie de bac à sable), il m'a donc refilé à un troisième – un jeune qui faisait vachement bien les empreintes digitales. Comme il était un peu curieux, je lui ai tout redébobiné l'histoire du bac à sable. Ça ne le passionnait pas plus que moi, j'ai bien vu. Mais il était aimable. Donc, au deuxième auriculaire encré, il m'a demandé, de l'air du mec qui n'en a rien à foutre :

« Elle ne serait pas un peu névrosée, cette femme ? »

Ben...

(Je ne l'ai pas fait exprès, mais il se trouve que la photo est ressemblante : étonnant, non ?)

13 commentaires:

  1. c'est quoi, l'histoire qui précède?
    Vous avez été dénoncés, pour la bestiole délivrée?

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  2. Non, non, rien à voir Marine : il s'agit d'un autre genre de bestiole...

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  3. Faut pas faire pipi n'importe où Didier.

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  4. Didier : ah ouiai ? Ca continue ENCORE ? Nooooon ? On m'aurait dit, j'aurais pas cru…
    :-)

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  5. Elle a le doigt long. C'est mieux que rien.

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  6. Tiens ! Ca va faire un an ! Ca s'arrose !

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  7. Pierre : c'était une sorte de vaccin : on ne m'y reprendra plus...

    Poireau : oui, ça tourne au gag récurrent.

    Christine : long, mais pas très assuré.

    Nicolas : je vous rassure : on a arrosé...

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  8. La vache !
    C'est que la bêtise est donc suivie d'effets...

    Le pire, c'est que ça fait même pas une bonne blague de flics à raconter lors d'un diner d'amis (z'ont l'air de royalement s'en cirer la raie) ; vous savez comme ces pompiers qui vous racontent, qu'un ami d'un ami d'un collègue muté est intervenu une fois auprès d'un couple emboité l'un dans l'autre, et incapable de se décoller les muqueuses.

    Tchin, Didier !

    (Didier, suis sûr qu'elle est pas si petite, vous vous faites des idées ! (d'ailleurs, on dit toujours que les mecs ont une petite bite, c'est pas possible qu'une gonzesse soit affligée d'une grotte extra-large ?) Paraît que Napoléon avait un micropénis du reste, manifestement, ça n'empêche pas d'exercer sa folle puissance !)

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  9. Je me demande ce que ça rapporte durant et hors des heures de service à des carabiniers moustachus que l'examen d'empreintes digitales sur copies papier durant leurs réunions entre hommes (dans une lande déserte passées onze heures du soir? Avec un pic-nic?) et dans quelle tenue...
    ça doit nécessairement rapporter quelque chose, à mon avis.

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  10. Wouarff..! J'adore la photo et je sais maintenant à quelles couillonnades sont employés mes impôts !!

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  11. Vous avez une vie palpitante Didier ! Et j'en ris avec vous... :-)

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  12. Il se passe toujours quelque chose, au Plessis-Hébert !

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  13. de l'encre, et des pieuvres .
    Bon courage, soldat!

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.