vendredi 18 décembre 2009

Et si ça me plaît, à moi, de discriminer ?

Parmi les bizarreries de l'époque, celles qui me font lever un sourcil étonné – qui me font aussi me demander si c'est moi qui deviens totalement inadapté, ou bien le monde dément –, il y a cette étrange notion de discrimination à l'embauche. Discrimination qu'il faut – je l'ai bien compris – dénoncer, vilipender et, aussi vite que faire se peut, éradiquer de nos pratiques.

Or, je le confesse, malgré les efforts que j'ai pu faire en ce sens – dans le bon sens, donc –, je ne parviens pas à m'indigner avec la ferveur que je sens nécessaire. Cécité de ma part, sans aucun doute : je ne vois pas en quoi un patron qui préférerait travailler avec un homme plutôt qu'une femme (ou l'inverse), avec un Français plutôt qu'un Marocain (ou le contraire) devrait être montré du doigt et, bien sûr, in fine, condamné.

Admettons, par exemple, que je dirige une entreprise fabriquant des pièces détachées automobiles et que le Maroc soit un de mes principaux clients : il va de soi que si j'ai besoin d'un nouveau directeur commercial, je privilégierai le candidat marocain, ou d'origine marocaine, par rapport au Français de souche, toutes compétences étant égales par ailleurs. De même, si je suis l'heureux propriétaire de plusieurs boutiques de lingerie fine, j'embaucherai à coup sûr une femme plutôt qu'un homme.

Mais allons plus loin. Au nom de quoi, sérieusement, me priverait-on de cette liberté de travailler avec qui me plaît ? Et pourquoi devrais-je me forcer à collaborer chaque jour avec une personne que je préférerais ne pas avoir à fréquenter ? Au nom de quel principe abstrait et auto-décrété, en un mot, devrais-je accepter de me pourrir tant soit peu l'existence, en faisant pénétrer dans mon entreprise, dans mon bureau, quelqu'un que je n'ai pas envie d'y voir, y compris si je n'ai aucune raison concrète pour ne pas vouloir de lui ?

À la grande époque de Jours de France, il était de notoriété publique – parmi les journalistes – que Marcel Dassault détestait les hommes barbus ; qu'il ne supportait pas d'en voir un dans son entourage immédiat. Par conséquent, aucun journaliste portant bouc ou collier, fût-il le meilleur des reporters, n'aurait eu la moindre chance de se voir engager dans son hebdomadaire. C'est idiot, direz-vous ? Bien sûr que c'est idiot ! Mais c'était un fait. Une réalité dont chacun tenait compte, plutôt en s'en amusant et sans songer une seule seconde à aller sonner le tocsin au greffe le plus proche.

Et puis, l'affaire avait ses avantages. Un ami journaliste, plus âgé que moi d'une vingtaine d'années, m'a raconté un jour comment, voulant quitter Jours de France où il s'emmerdait ferme, il avait trouvé la solution pour n'en pas partir les poches vides. Tablant sur le fait que Marcel Dassault passait régulièrement à la rédaction, il s'est simplement laissé pousser la barbe. Cela n'a pas raté : au bout de quelques semaines, visite de Dassault et, dès le lendemain, convocation de mon ami dans le bureau du rédacteur en chef... où il s'est vu proposer de très généreuses indemnités pour condescendre à dégager le plancher.

De toute façon, et pour conclure provisoirement, cette affaire de discrimination à l'embauche est un moulin à vent, du même ordre que la prostitution : vous pouvez toujours vous indigner et trépigner, la fille qui trouve opportun de vendre ses services sexuels continuera de le faire malgré tout arsenal juridique imaginable, de même que le patron qui ne veut pas de femmes (ou d'Arabes, ou de handicapés, ou de barbus, ou de buveurs de bière gras du bide, etc.) s'arrangera toujours, y compris au nom des plus vertueux principes, pour éliminer leurs dossiers de candidature. Et la HALDE l'aura toujours dans le fion.

41 commentaires:

  1. "La Halde l'aura dans le fion". Votre dernière phrase me réjouit énormément.
    Autant que l'ectoplame Halde, j'aimerais surtout que ce soit Louis Schweitzer qui l'aie dans le fion: je ne peux supporter l'arrogance tranquille et le ton doucereux de ce type.

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  2. Votre ami journaliste à barbe a utilisé le même stratagème que moi - sauf qu'il ne s'agissait pas de barbe - quand j'ai voulu ne pas être redemandée par un établissement (foireux) où je faisais un remplacement.
    C'est un "truc" qui marche toujours !

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  3. Excellent Didier, excellent !

    @Orage, on vous adore !

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  4. Avec vos conneries, les femmes à barbe ne sont pas là de trouver du boulot !
    :-)

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  5. "De même, si je suis l'heureux propriétaire de plusieurs boutiques de lingerie fine, j'embaucherai à coup sûr une femme plutôt qu'un homme."
    ...
    perplexité...
    Alors, quand vous vous mettez à écrire de mauvais livres - ou des livres dont vous avez honte (qui seraient à acheter sous le manteau comme vous l'avez déjà suggéré)-: vous choisissez un coauteur qui écrit mal? Vous nous avez dit devoir écrire le prochain avec Dame Catherine: doit-on comprendre que c'est la partenaire idéale pour pondre un mauvais livre? Merci pour votre femme...

    Quant au bouc détesté par Dassault... il devait détester beaucoup de choses: l'esprit de résistance, l'estime de soi (chez les autres), les qualités de bons journalistes, etc. Vraiment, ça a dû en faire, des malheureux jamais recrutés... On comprend pourquoi sa presse était aussi mauvaise.

    Passante

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  6. Passante : Dassault devait détester l'esprit de résistance ? Mais c'est bien sûr ! Et il va de soi qu'en tant que juif interné à Buchenwald, il devait adorer l'esprit nazi.

    Pouvez pas réfléchir une seconde avant d'écrire n'importe quelle connerie ?

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  7. Orage : la consolation est que ce monsieur a vraiment et pleinement la tête qu'il mérite.

    Mifa : et c'était quoi, votre truc à vous ?

    Pluton : vous êtes en train de sauver des vies, là ?

    Poireau : merde, vous avez raison, me voilà encore en train de discriminer !

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  8. Vous n'êtes pas en train de discriminer Didier puisque, en creux, vous répondez rétroactivement à Poireau que les "femmes à barbe" jugeant opportun de vendre (et de vivre de) leur charme continueront de le faire contre vents et marées.

    (Ceci posé, quand la HALDE engagera dans ses bureaux une transsexuelle sur la seule foi de ses compétences professionnelles - comptabilité, secrétariat, etc. -, on reparlera de tout ça, c'est-à dire jamais...)

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  9. Oui, jusqu'à 19h , après je laisse la boutique en gérance et je reviens le 28.

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  10. J'ai quand même connu quelques patrons qui choisissaient d'embaucher le moins bons parce que français et rejetaient l'immigré compétent et qualifié, juste par goût personnel de saboter leur entreprise !
    J'en ai déduit fort logiquement que les patrons, pour la plupart sont des cons !
    :-))

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  11. Poireau : les patrons sont juste des hommes. Et, en tant que tels, susceptibles de voir leurs passions, leurs aveuglements, leurs préjugés, etc., prendre le pas sur leur intérêt bien compris. Et alors ? Quel besoin de moraliser et de légiférer à ce sujet ? Que chacun se débrouille comme il veut et comme il peut : c'est ce qu'on appelle la liberté.

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  12. Poireau : on peut aussi imaginer un patron très conscient de ses intérêts et qui surmontera sa réticence à embaucher un Maqhrébin, ou sa méfiance vis-à-vis des femmes, afin d'embaucher le meilleur candidat possible.

    Dans ce cas, vous trouverez tout de même des gens pour le clouer moralement au pilori en raison de cette "réticence" ou de cette "méfiance".

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  13. Didier : mais je n'ai pas dit qu'il fallait légiférer. Je ne suis pas pour la Halde, je suis de gauche, je crois à l'éducation !
    A la limite, la Halde et son bâton, c'est un truc de droite, non ?
    :-))

    Je constate juste la bêtise de quelques patrons croisés sur mon parcours. Remarquez, les boites ont bel et bien coulées par la suite ! :-))

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  14. Crénom d'un chien et nom d'une pipe en bois, C'est sûr, il va neiger: je suis presque entièrement d'accord avec un billet de Didier Goux ! (presque, ais-je ecris, faut pas pousser non plus)

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  15. Corto : ça doit être les premiers signes de la grippe : mettez votre masque et allez consulter sans tarder !

    (Vous me remercierez plus tard.)

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  16. "Et il va de soi qu'en tant que juif interné à Buchenwald, il devait adorer l'esprit nazi."
    N'importe quoi... mauvais argument (et on se fout des points Godwin)!
    Si cette relation de cause à effet était réelle, il n'y aurait pas eu de terres et de vies volées aux Palestiniens, il n'y aurait pas eu de mur de la honte en Palestine, il n'y aurait pas de colonies juives s'imposant à ceux qu'ils tuent, volent ou exilent dans le meilleur des cas... Il n'y aurait pas de vieux quartier palestinien détruit à Jerusalem, etc.

    Les victimes des uns deviennent parfois bourreaux des autres.
    Rien n'est plus injuste, ce n'est pas pour autant qu'il faille accepter les conneries débiles d'un Dassault (et le vol des contribuables français, qui plus est) sous votre prétexte fallacieux...

    Arrêtez donc de déblatérez à ce sujet, Goux, vous n'êtes même pas crédible!

    Passante

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  17. "Soutien entier et inconditionnel à l'Etat d'Israel"
    Didier Goux
    8 janvier 2009

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  18. "Arrêtez donc de déblatérez à ce sujet, Goux, vous n'êtes même pas crédible!"

    Ca m'a fait plus rire de lire ça que le billet d'origine. C'est grave docteur?

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  19. Passante : ah oui, vous avez raison, quand on est enfermé à Buchenwald, tout ramené au nazisme c'est vraiment pas bien.

    NV : oui, et... ?

    Clarissa : non, non : l'humour involontaire est toujours plus drôle que l'autre, tout est normal.

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  20. Et? Je rappelais à "passante" qu'on étais sur un blog-facho-capitalisto-sionisto-bettimondokabondo-whitesupremacist! Et que si, même chez vous, on trouve des pleureuses humanitaires, c'est à désespérer. Mais de toute manière, c'est à désespérer.

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  21. "était", bien évidemment...

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  22. Aucun de mes patrons successifs n'ont pratiqué la discrimination à l'égard des buveurs de bière gras du bide.

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  23. Nicolas : je pense que les miens non plus, mais allez savoir...

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  24. Nicolas : à quoi ça tient, la réussite d'une carrière quand même !
    :-)))))

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  25. Mon "ah, d'accord..." était pour NV.

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  26. Poireau : non, NV, ce n'est pas vous ! P'tain, ça devient compliqué, ces commentaires qui se croisent...

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  27. Ah ! J'ai oublié de dire que j'étais d'accord avec votre conclusion : c'est de la poudre yeux, les employeurs embauchant évidemment (et heureusement) qui ils veulent.

    Pas d'accord avec le reste (les exemples que vous avez choisis ont des relations avec la clientèle, voire des compétences spécifiques, comme les vendeuses de lingeries).

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  28. Et après on s'étonne que les gens aillent voter Le Pen. On leur interdit de penser, de dire, et de mettre en acte le fait qu'ils n'aient pas un a priori positif sur les immigrés africains.
    Ils vont donc le dire dans le seul endroit qui reste finalement privé et libre dans cette République : l'isoloir.

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  29. Faudrait mettre une file d'attente pour les commentaires.

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  30. Je lis ce billet et je me dis : ben oui, ça tombe sous le sens quand il s'agit de petites entreprises. Si un maçon embauche un ou deux ouvriers, il choisira d'emblée ceux qu'il trouve le plus sympathiques. Une boulangère préférera une vendeuse souriante, et elle préférera la nièce de sa copine à une totale inconnue. Mais si dans une grosse entreprise, à quelque poste que ce soit, on écarte les candidats qui ont un nom arabe ? Les Arabes n'ont qu'à avoir leurs entreprises à eux, moi-j'-en-veux-pas-chez-moi? (j'ai failli écrire "il y en a des bien, vous savez", puis je me suis dit que ce serait perçu comme un surplus de profession de foi abominablement raciste, et non comme une blague idiote, alors, je ne l'écris pas, ou entre parenthèses, seulement pour le lecteur pas con)

    Il y a un film pas terrible, mais édifiant à ce sujet, avec Daniel Auteuil. Un petit cadre apprend qu'il va être licencié avec d'autres. Pour garder sa place, il se fait passer pour homosexuel. Dès lors, évidemment on ne peut plus le licencier sous peine d'homophobie, etc...

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  31. Ah Monsieur Goux
    qu'il me plait de lire vos billets remplis de bon sens !

    Une fidèle lectrice

    PS : vous présenterez-vous à la présidence en 2012 ?

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  32. Ah Monsieur Goux
    qu'il me plait de lire vos billets remplis de bon sens !

    Une fidèle lectrice

    PS : vous présenterez-vous à la présidence en 2012 ?

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  33. "Si cette relation de cause à effet était réelle, il n'y aurait pas eu de terres et de vies volées aux Palestiniens, il n'y aurait pas eu de mur de la honte en Palestine, il n'y aurait pas de colonies juives s'imposant à ceux qu'ils tuent, volent ou exilent dans le meilleur des cas... Il n'y aurait pas de vieux quartier palestinien détruit à Jerusalem, etc."
    Oh là là là là!
    Elisseievna, au secours! Ya du boulot, là! Moi je n'ai pas la force.

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  34. When you gonna shoot, shoot. Don't talk...

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  35. didier goux sale facho d'extreme droite
    nique les racistes qui se la pètent

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  36. Mon truc à moi, c'était comme votre ami, de jouer sur ce que le patron détestait : des collègues compatissantes m'ayant avertie que ma supérieure avait horreur qu'on parte avant l'heure, je suis ostensiblement partie à moins 5 minutes, et par chance elle-même m'a ouvert la porte déjà fermée à clef.

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  37. Je persiste, que Clarissa (ou Marine) se gausse (ou s'énerve), peu m'importe : agir comme un nazi, comme un facho quand on a été "victime" du nazisme, beaucoup l'ont fait. La vie et l'"oeuvre" de Dassault ne témoignent pas qu'une telle expérience lui ait amené le sens de la justice, ni une intelligence humaniste.
    Ce rappel aux camps nazis n'a absolument aucune pertinence. J'ai oublié le nom de ce type de procédé dont vous usez constamment, il est pourtant l'apanage des extrémistes (de droite surtout)...
    Que vos détestations racistes viennent troubler votre perception des choses, ce n'est pas étonnant, après tout. Faire semblant de défendre un ancien déporté -indigne par ailleurs- pour mieux faire valoir un faux côté débonnaire afin qu'on ne puisse porter à votre discrédit d'autres positions discriminantes, c'est le b-a-ba des petits esprits.
    Je ne vous imaginais pas si nanocéphale, je l'avoue...

    Quant au dessin, plutôt drôle si l'on reste du côté de la fable, il n'a pas vraiment le don de décrire la réalité: les rennes ne volent pas et pourtant ppn réussit à voler dans le ciel (soi-disant). Si les rennes volent, mais alors... Les girafes pourraient bien aussi amener les cadeaux des enfants dans les appartements des plus hauts étages, tandis que les chameaux sont spécialisés dans les longues routes du désert sans eau, utiles donc pour les cadeaux aux enfants des coins reculés demandant un peu de résistance, etc.

    Voilà que je me laisse entraîner dans votre délire, allons bon.
    Et dire que toutes ces conneries échangées seront oubliées sitôt le blog fermé. Bah, tout ça, le vide l'emportera...

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  38. Nicolas : oui, mais on peut imaginer un jeune homme ayant des compétences dans le domaine de la lingerie fine (ou des parfums). Il n'empêche que je lui préférerais une jeune femme tout de même.

    Paul : le vote Le Pen, c'est le retour du refoulé. Les modernocrates ne se rendent pas compte qu'ils fabriquent les futurs "fachos", les futurs racistes, etc.

    Suzanne : d'après mon expérience (réduite, certes), dans les grandes entreprises, une embauche n'est jamais faite par les pontes de la DRH (qui se contentent d'entériner) mais par le chef de service, le directeur de la rédaction (dans la presse), etc. C'est-à-dire par des gens qui vont réellement travailler avec le nouvel arrivant.

    Je pensais ce matin à un type qui, par exemple, et pour des raisons pas forcément identifiées même par lui, aurait toujours été très mal à l'aise avec les femmes, perdant ses moyens face à elles, etc., comme il en existe des tas. Pourquoi devrait-on forcer ce gars à en embaucher une dans le service qu'il dirige ? Soit il sera incapable de travailler correctement avec elle, soit, en une sorte de surcompensation il va se muer en tyran avec elle. C'est idiot.

    J'ajoute que j'ai connu au moins deux femmes, bien placées dans la hiérarchie qui est la mienne, et dont chacun savait que si elles avaient pu se séparer des filles placées sous leurs ordres pour les remplacer par des hommes, elles l'auraient fait avec empressement.

    Fidèle lectrice : non : trop de boulot pour moi !

    Marine : l'invocation aux Palestiniens est une variante du point Godwin...

    Passante : en fait, c'est vous, mon troll le plus authentique ! Tout ce que je dis semble vous faire horreur, mais vous avez pris pension à l'année...

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  39. Didier: votre dernier commentaire est abominablement sexiste. (Les femmes entre elles se jalousent et se détestent, et en plus elles empêchent de pauvres braves hommes de donner toute leur mesure...)
    Moi, je dis, arrêtez de lire des BM.

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  40. Great blog!

    Merci pour le partage.
    J'ai obtenu quelque chose de mon pocket.Have un coup d'oeil pièces auto.

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.