C'est Élodie, la fille aînée de l'Irremplaçable, qui, voilà bien 15 ans, nous avait bidochonnés lors de notre première acquisition de téléphone portable, nous surprenant un matin nous appelant de la cuisine au salon pour vérifier que cet étrange petit engin fonctionnait bel et bien.
Il fonctionnait en effet, le téléphone fixe avait sonné contre toute attente lorsque Catherine en avait composé le numéro, et j'avais été émerveillé d'entendre à mon oreille gauche (je suis gaucher, c'est un réflexe) la voix si proche de la femme de ma vie qui, au même moment, se trouvait à au moins huit mètres cinquante de moi : grand moment, vertigineuse plongée dans le XXIe siècle s'annonçant alors.
Aujourd'hui, le Bidochon mâle, glorieux représentant de l'espèce, a parcouru 160 km avec sa nouvelle tomobile, bourrée (mais elle seule...) de gadgets qui le font se sentir parfaitement imbécile mais profondément satisfait de l'époque qui l'a vu naître. Le Bidochon mâle s'est notamment émerveillé que sa voiture puisse faire ce que, depuis trente ans, il accomplissait sans même y penser, à savoir se maintenir à 100 km/h sur une autoroute parfaitement plane et ne présentant pas le moindre obstacle. Il a eu également un roucoulement de caudillo de basse-cour lorsque, la pluie s'avivant, les balais d'essuie-glace ont intensifié leur va-et-vient stupide, comme Papa le fait dans Maman lorsqu'il sait que l'heure de “son” RER approche – et qu'être en retard au boulot c'est devenu la galère, à cause de Robert Musnachob, le nouveau chef magasinier qui se croit tout permis et se voit déjà patron de la boîte ; même qu'il pourrait bien le devenir, un jour, surtout si le cancer de M. Chagnon (Albert, le fils du dir. gé.) est plus grave qu'on ne veut bien nous le dire. Enfin bref : le syndicat s'en occupe.
Il y a aussi les phares, ces deux gros yeux de con : ils s'allument tout seuls dans le parking, et ils s'éteignent dès qu'on émerge dans la rue. Sauf si on émerge de nuit : là, ils restent allumés. Et puis, tous les biiip ! : la voiture des Bidochon passe son temps à avertir Didier Bidochon qu'il est sur le point de faire une grosse connerie – c'est un peu dévirilisant, à la longue.
Il reste une montagne à gravir, une Sainte-Victoire à maîtriser : le GPS. Grand Problème sans Solution. Didier Bidochon a bien compris que là était la bête tapie, le monstre à réduire, le Fafner à tronçonner façon puzzle. Il sait qu'il n'y arrivera pas tout seul – du reste il n'essaiera pas. Unique espoir : la C.I.E, Conduite avec Irremplaçable Embarquée. Les Bidochon comptent s'y lancer dès vendredi, s'ils sont remis de jeudi soir : ce sera, peut-être, le deuxième volet de cette saga, pleine de breur et de furuit.
Il fonctionnait en effet, le téléphone fixe avait sonné contre toute attente lorsque Catherine en avait composé le numéro, et j'avais été émerveillé d'entendre à mon oreille gauche (je suis gaucher, c'est un réflexe) la voix si proche de la femme de ma vie qui, au même moment, se trouvait à au moins huit mètres cinquante de moi : grand moment, vertigineuse plongée dans le XXIe siècle s'annonçant alors.
Aujourd'hui, le Bidochon mâle, glorieux représentant de l'espèce, a parcouru 160 km avec sa nouvelle tomobile, bourrée (mais elle seule...) de gadgets qui le font se sentir parfaitement imbécile mais profondément satisfait de l'époque qui l'a vu naître. Le Bidochon mâle s'est notamment émerveillé que sa voiture puisse faire ce que, depuis trente ans, il accomplissait sans même y penser, à savoir se maintenir à 100 km/h sur une autoroute parfaitement plane et ne présentant pas le moindre obstacle. Il a eu également un roucoulement de caudillo de basse-cour lorsque, la pluie s'avivant, les balais d'essuie-glace ont intensifié leur va-et-vient stupide, comme Papa le fait dans Maman lorsqu'il sait que l'heure de “son” RER approche – et qu'être en retard au boulot c'est devenu la galère, à cause de Robert Musnachob, le nouveau chef magasinier qui se croit tout permis et se voit déjà patron de la boîte ; même qu'il pourrait bien le devenir, un jour, surtout si le cancer de M. Chagnon (Albert, le fils du dir. gé.) est plus grave qu'on ne veut bien nous le dire. Enfin bref : le syndicat s'en occupe.
Il y a aussi les phares, ces deux gros yeux de con : ils s'allument tout seuls dans le parking, et ils s'éteignent dès qu'on émerge dans la rue. Sauf si on émerge de nuit : là, ils restent allumés. Et puis, tous les biiip ! : la voiture des Bidochon passe son temps à avertir Didier Bidochon qu'il est sur le point de faire une grosse connerie – c'est un peu dévirilisant, à la longue.
Il reste une montagne à gravir, une Sainte-Victoire à maîtriser : le GPS. Grand Problème sans Solution. Didier Bidochon a bien compris que là était la bête tapie, le monstre à réduire, le Fafner à tronçonner façon puzzle. Il sait qu'il n'y arrivera pas tout seul – du reste il n'essaiera pas. Unique espoir : la C.I.E, Conduite avec Irremplaçable Embarquée. Les Bidochon comptent s'y lancer dès vendredi, s'ils sont remis de jeudi soir : ce sera, peut-être, le deuxième volet de cette saga, pleine de breur et de furuit.
Quand vous aurez trucidé le Fafner, parlerez-vous le pigeon voyageur ?
RépondreSupprimerCa s'arrose ?
RépondreSupprimerMais un bouvier bernois adulte ne PEUT pas entrer dans le coffre d'une Mégane... vous allez bonzaïser le vôtre ?
RépondreSupprimerChez moi le GPS s'appelle l'alligator de bord rapport à miss 2ème , mais c'est trop long à expliquer pourquoi surtout à cette heure-ci... bonne chance avec la technologie, perso j'en suis resté finalement aux cartes papiers -- misère! On est obligé de préciser pour se faire comprendre! Geargies
RépondreSupprimerTranches de vie comme dirait l'autre...
RépondreSupprimerJe note que vous avez comme moi relevé le côté "dévirilisant" de certains de ces gadgets.
Depuis la suppression de la manivelle, auxiliaire virile s’il en était tant pour démarrer l’engin que pour fluidifier le dialogue entre automobilistes, la modernitude ne cesse de nous enlever un à un nos attributs et nos exutoires masculins… J’ai souvenance de regards énamourés et impressionnés par une manœuvre aussi magistrale que périlleuse que seules mes mâles aptitudes avaient permis… Hélas, nos fils devront trouver autre chose pour se sentir beaux et forts.
Mère Castor : je pense que le pigeon, ça va être moi, dans c't'affaire...
RépondreSupprimerNicolas : déjà fait !
Suzanne : si, si, il peut ! Balbec ET Swann tenaient parfaitement dans le coffre de notre ancienne Mégane, il y a quelques années, et elle n'était même pas "break".
Geargies : il n'est ps impossible que ça se termine comme ça pour moi aussi.
Les chars à bœufs ou les machines à vapeur, ça c'était du lourd !
RépondreSupprimer:-))
Vous devrez apprendre à lire Kant à Elstir... à moins que ses ainés ne l'aient déjà initié.
RépondreSupprimerMessieurs, ne perdez pas espoir. Votre virilité sera toujours d'actualité pour changer le pneu crevé d'une dame en bordure d'autoroute.
Changer le pneu crevé d'une dame en bordure d'autoroute.
RépondreSupprimerGwendal : oups ! je vous avais oublié dans la distribution ! Je vois qu'on peut toujours trouver plus réac que soi, y compris moi : la manivelle, personnellement, je m'en passe (de même que le "kick" sur les motos.... Même si j'en vois bien le côté ludique dans les discussions entre hommes...
RépondreSupprimerPoireau : ouais, c'était pas du véhicule de fillettes...
RépondreSupprimerJuliette : mais je NE SAIS PAS changer une roue, moi !
Tzatza : la formule est fortement imagée, en effet...
Ah ces hommes et leur phallocratie ! On se croirait à l'assemblée nationale...
RépondreSupprimerDidier, vous ne savez pas changer le pneu d'une voiture ? votre virilité en prend un sacré coup... Heureusement que Catherine veille sur vous, et change le pneu... elle !
un GPS dans une Renault.
RépondreSupprimerBon on va pas déspérer le Plessis non plus, rie que pour ça...
Didier, vous NE SAVEZ PAS CHANGER UNE ROUE?
RépondreSupprimerEffarant! Je l'ai su et l'ai fait dès que j'ai eu une voiture (18 ans).
Orage
Juliette : d'abord, ce n'est pas le pneu qu'on change, mais la roue !
RépondreSupprimerPRR : ben quoi ? Ben quoi ?
Orage : je sais le faire en théorie, mais je n'ai jamais eu l'occasion (je touche du bois...) de mettre en pratique.
Et il carbure à quoi ce char ? Essence, gazole, éthanol (comme moi ce soir ouarf)..? Allez, bonne fin d'année à vous tous ! Et, conseil d'ami, ne tombez pas gravement malade du côté de Marseille...
RépondreSupprimer@Suzanne : imaginez un peu notre cher Didier en bonzaï... ;))
Moi non plus je ne sais pas changer une roue. J'ai un portable pour appeler un garage, c'est bien suffisant !
RépondreSupprimerAh bon ? quand le pneu est crevé, c'est la roue qu'on change ? Je vais devoir me faire décolorer en blonde... soupir.
RépondreSupprimerCatherine, vous êtes une sage.. C'est le meilleur moyen de s'en sortir.
Pour les grognasses et les petits bras dans mon genre, il existe des bombes qui regonflent les pneus en les remplissants de je-sais-pas-quoi ce qui permet de rouler 100kms... Genre emmener ses enfants au cirque et revenir et APRES faire changer la roue... Car c'est la roue qu'on change quand on a crevé , se servant pour cela de m'indispensable 5 ème roue dont,j'espère votre carrosse est pourvu...
RépondreSupprimerGeargies.
Oulà "grognasses" !! Ouh! Je voulais dire feignasses... Mais le lapsus scripti est trop joli ,je vous le laisse!! ( je rajouterais bien que c'est l'esprit de mon feu ami Philippe qui passe là subrepticement , mais je n'arrive pas trop à le croire.
RépondreSupprimerGeargies.
Ca n'a aucun rapport avec le papier et c'est même parfaitement Bidochon : Bonne année à tous !
RépondreSupprimerComme M. Lediazec, à tous : bonne et heureuse nouvelle année !
RépondreSupprimerJe trouve pour tout dire assez paradoxal que certains de mes petits camarades commentateurs s'obstinent à vouloir associer une image de virilité à votre nouveau joujou alors que vous nous avez vous-même affirmé ici même, il y a quelques jours, que vous vous étiez en fait acheté une bagnole de tapette...
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