Michel avala les deux dernières tranches de saucisson, se resservit un verre de vin. Ses mains tremblaient énormément. Bruno poursuivit :
« Il est difficile d'imaginer plus con, plus agressif, plus insupportable et plus haineux qu'un pré-adolescent, spécialement lorsqu'il est réuni avec d'autres garçons de son âge. Le pré-adolescent est un monstre doublé d'un imbécile, son conformisme est presque incroyable : le pré-adolescent semble la cristallisation subite, maléfique (et imprévisible si l'on considère l'enfant) de ce qu'il y a de pire en l'homme. Comment, dès lors, douter que la sexualité soit une force absolument mauvaise ? Et comment les gens supportent-ils de vivre sous le même toit qu'un pré-adolescent ? Ma thèse est qu'ils y parviennent uniquement parce que leur vie est absolument vide ; pourtant ma vie est vide aussi, et je n'y suis pas parvenu. De toute façon tout le monde ment, et tout le monde ment de manière grotesque. On est divorcés, mais on reste bons amis. On reçoit son fils un week-end sur deux ; c'est de la saloperie. C'est une entière et complète saloperie. En réalité jamais les hommes ne se sont intéressés à leurs enfants, jamais ils n'ont éprouvé d'amour pour eux, et plus généralement les hommes sont incapables d'éprouver de l'amour, c'est un sentiment qui leur est totalement étranger. Ce qu'ils connaissent c'est le désir, le désir sexuel à l'état brut et la compétition entre mâles ; et puis, beaucoup plus tard, dans le cadre du mariage, ils pouvaient autrefois en arriver à éprouver une certaine reconnaissance pour leur compagne – quand elle leur avait donné des enfants, qu'elle tenait bien leur ménage, qu'elle se montrait bonne cuisinière et bonne amante ; ils éprouvaient alors du plaisir à coucher dans le même lit. Ce n'était peut-être pas ce que les femmes désiraient, il y avait peut-être un malentendu, mais c'était un sentiment qui pouvait être très fort – et même s'ils éprouvaient une excitation d'ailleurs décroissante à se taper un petit cul de temps à autre ils ne pouvaient littéralement plus vivre sans leur femme, quand par malheur elle disparaissait ils se mettaient à boire et décédaient rapidement, en général en quelques mois. Les enfants, quant à eux, étaient la transmission d'un état, de règles et d'un patrimoine. C'était bien entendu le cas dans les couches féodales, mais aussi chez les commerçants, les paysans, les artisans, dans toutes les classes de la société en fait. Aujourd'hui, tout cela n'existe plus : je suis salarié, je suis locataire, je n'ai rien à transmettre à mon fils. Je n'ai aucun métier à lui apprendre, je ne sais même pas ce qu'il pourra faire plus tard ; les règles que j'ai connues ne seront de toute façon plus valables pour lui, il vivra dans un autre univers. Accepter l'idéologie du changement continuel c'est accepter que la vie d'un homme soit strictement réduite à son existence individuelle, et que les générations passées et futures n'aient plus aucune importance à ses yeux. C'est ainsi que nous vivons, et avoir un enfant, aujourd'hui, n'a plus aucun sens pour un homme. Le cas des femmes est différent, car elles continuent à éprouver le besoin d'avoir un être à aimer – ce qui n'est pas, ce qui n'a jamais été le cas des hommes. Il est faux de prétendre que les hommes ont eux aussi besoin de pouponner, de jouer avec leurs enfants, de leur faire des câlins. On a beau le répéter depuis des années, ça reste faux. Une fois qu'on a divorcé, que le cadre familial a été brisé, les relations avec ses enfants perdent tout sens. L'enfant c'est le piège qui s'est refermé, c'est l'ennemi qu'on va devoir continuer à entretenir, et qui va vous survivre. »
Michel Houellebecq, Les Particules élémentaires, Flammarion, p. 208 à 210.
« Il est difficile d'imaginer plus con, plus agressif, plus insupportable et plus haineux qu'un pré-adolescent, spécialement lorsqu'il est réuni avec d'autres garçons de son âge. Le pré-adolescent est un monstre doublé d'un imbécile, son conformisme est presque incroyable : le pré-adolescent semble la cristallisation subite, maléfique (et imprévisible si l'on considère l'enfant) de ce qu'il y a de pire en l'homme. Comment, dès lors, douter que la sexualité soit une force absolument mauvaise ? Et comment les gens supportent-ils de vivre sous le même toit qu'un pré-adolescent ? Ma thèse est qu'ils y parviennent uniquement parce que leur vie est absolument vide ; pourtant ma vie est vide aussi, et je n'y suis pas parvenu. De toute façon tout le monde ment, et tout le monde ment de manière grotesque. On est divorcés, mais on reste bons amis. On reçoit son fils un week-end sur deux ; c'est de la saloperie. C'est une entière et complète saloperie. En réalité jamais les hommes ne se sont intéressés à leurs enfants, jamais ils n'ont éprouvé d'amour pour eux, et plus généralement les hommes sont incapables d'éprouver de l'amour, c'est un sentiment qui leur est totalement étranger. Ce qu'ils connaissent c'est le désir, le désir sexuel à l'état brut et la compétition entre mâles ; et puis, beaucoup plus tard, dans le cadre du mariage, ils pouvaient autrefois en arriver à éprouver une certaine reconnaissance pour leur compagne – quand elle leur avait donné des enfants, qu'elle tenait bien leur ménage, qu'elle se montrait bonne cuisinière et bonne amante ; ils éprouvaient alors du plaisir à coucher dans le même lit. Ce n'était peut-être pas ce que les femmes désiraient, il y avait peut-être un malentendu, mais c'était un sentiment qui pouvait être très fort – et même s'ils éprouvaient une excitation d'ailleurs décroissante à se taper un petit cul de temps à autre ils ne pouvaient littéralement plus vivre sans leur femme, quand par malheur elle disparaissait ils se mettaient à boire et décédaient rapidement, en général en quelques mois. Les enfants, quant à eux, étaient la transmission d'un état, de règles et d'un patrimoine. C'était bien entendu le cas dans les couches féodales, mais aussi chez les commerçants, les paysans, les artisans, dans toutes les classes de la société en fait. Aujourd'hui, tout cela n'existe plus : je suis salarié, je suis locataire, je n'ai rien à transmettre à mon fils. Je n'ai aucun métier à lui apprendre, je ne sais même pas ce qu'il pourra faire plus tard ; les règles que j'ai connues ne seront de toute façon plus valables pour lui, il vivra dans un autre univers. Accepter l'idéologie du changement continuel c'est accepter que la vie d'un homme soit strictement réduite à son existence individuelle, et que les générations passées et futures n'aient plus aucune importance à ses yeux. C'est ainsi que nous vivons, et avoir un enfant, aujourd'hui, n'a plus aucun sens pour un homme. Le cas des femmes est différent, car elles continuent à éprouver le besoin d'avoir un être à aimer – ce qui n'est pas, ce qui n'a jamais été le cas des hommes. Il est faux de prétendre que les hommes ont eux aussi besoin de pouponner, de jouer avec leurs enfants, de leur faire des câlins. On a beau le répéter depuis des années, ça reste faux. Une fois qu'on a divorcé, que le cadre familial a été brisé, les relations avec ses enfants perdent tout sens. L'enfant c'est le piège qui s'est refermé, c'est l'ennemi qu'on va devoir continuer à entretenir, et qui va vous survivre. »
Michel Houellebecq, Les Particules élémentaires, Flammarion, p. 208 à 210.
Il y a des choses vraies là-dedans (les ados), mais des généralités consternantes sur les hommes. Réduire l'homme au désir sexuel et à la compétition entre coqs, c'est exactement comme traiter les femmes en général de salopes. On attend d'un écrivain autre chose que des banalités réductrices. Je suis un homme sans rien d'exceptionnel, et je ne me reconnais absolument pas dans ce portrait par Houellebecq. L'homme réduit à sa bite, ce n'est pas un portrait : c'est une caricature.
RépondreSupprimerEt tout de suite après, page 211 donc : "Michel se leva, marcha jusqu'à la cuisine pour se servir un verre d'eau. "
RépondreSupprimerOuf.
Je persiste dans mon inculturation blondesque.
RépondreSupprimerHouellebecque ne passera pas par moi..
J'ai lu vraiment mieux.
Est-ce-que les paroles d'un personnage d'un roman sont à prendre pour paroles d'évangile ?
RépondreSupprimerSi les personnages ne disent que de belles sentences, alors on n'est plus dans un roman, mais dans un livre de "morale"...
Enfin, bon, peut-être que Suzanne a des idées plus claires à ce propos et surtout
sait mieux les exprimer ?
@ Didier : l'orientation "littéraire" que vous adoptez me plaît énormément.
En même temps, bon, Houellebecq ayant eu l'enfance qu'il a eue, comment aurait-il des illusions ? M'est avis qu'il profiterait à plein d'une thérapie !
RépondreSupprimer:-))
[Est-il lui-même marié ? :-)) ].
Emma, même pas.
RépondreSupprimerEt puis "les hommes"... "les femmes..." Une grande partie des hommes, ou des femmes, peut-être ?
Je suis une pire lectrice pour lui que ceux qui l'adorent ou le détestent: j'aime bien un peu, mais pas tellement.
Poireau veut envoyer tout le monde chez le psy...
RépondreSupprimerHouellebecq écrit quelque chose de très drôle, à propos d'une femme, normale et drôle au départ, qui a été transformée en truc abject par un psy.
Suzanne : comme je l'ai écrit sur mon blog, je suis issu d'un famille "en dysfonctionnement" et la thérapie m'a sorti de cette ornière. C'est un chemin qu'il ne faut pas hésiter à prendre… si on le souhaite !
RépondreSupprimer:-))
Les "généralités consternantes" dont parle Yanka sont aussi consternantes pour les femmes. Quant aux rapports parents-enfants...
RépondreSupprimerQu'alliez-vous faire dans cette galère ?
Emma : tout à l'heure, à l'apéro, j'ai dit à Catherine : « Il faut que j'attire l'attention de Yanka sur le fait qu'il s'agit d'une tirade de l'un de ses personnages, qu'il faut donc tenir compte de ce qui lui est arrivé, etc. Vous l'avez fait avant moi : merci.
RépondreSupprimerPoireau : je vais être désagréable (je crois) : quand on veut envoyer les écrivains chez les psys, on ne se mêle pas d'édition.
Suzanne : il va de soi qu'on peut ne pas aimer Houellebecq (ce qui est également le cas de Yanka, donc). On peut aussi avoir un avis "partagé", ce qui est presque toujours l'avis le plus intelligent.
Mifa : si ce n'est fait, lisez-le, on en reparlera après. Mais, en effet, attendez-vous à quelque chose de désagréable. Les bons écrivains (et les grands encore plus) sont toujours désagréables, puisqu'ils nous dévoilent ce que nous ne voulons pas voir.
Didier : non, ce n'est pas désagréable ! Je ne me mêle pas de la vie personnelle des auteurs que je publie, juste de leurs textes !
RépondreSupprimerPar contre, c'est vrai que mon commentaire parle de Houellebecq au lieu de parler de son personnage. Je confusionne, ce n'est pas bien !
:-))
Un regard de romancier sur le monde, c'est important, s'il met le doigt sur des dysfonctionnements à portée générale (et le romancier peut-il toujours être moraliste, philosophe,"voyant"?) ; mais le monde n'est pas tout entier contenu dans ce seul regard...
RépondreSupprimerIl ne lui est pas circonscrit. Un seul point de vue intérieur peut-il décrire une infinité de réalités intérieures ? D'autant plus qu'une expérience particulière (telle enfance ennuyée ou douloureuse) tend à bisauter (et biaiser...) l'appréhension du monde d'un créateur. Une vérité n’est pas la vérité ?
Qu'un romancier alerte ses contemporains par la grâce (l'intermédiaire plutôt, c'est moins connoté) de son écriture, cela donne du sens à la littérature. Qu'il devienne un gourou, et la littérature se dépiaute et s'engourdit dans le charlatanisme. La faute aussi à certains lecteurs, pour lesquels il faut une parole d’Evangile (même houellebecquienne, donc) et qui la trouvent là où leurs propres angoisses et interrogations les portent, au détriment de tout autre explication romanesque du monde.
(enfin ce n'est pas un jugement mais une simple impression… j'avoue que je ne cherche pas la vérité d'une époque chez Houellebecq mais l'entrée dans un univers différent du mien, son regard n'est pas le mien et je l'apprécie parce qu'il est différent, pas parce qu'il aurait lui seul raison et que mon point de vue sur le monde lui serait aliéné)
Passante
(et de toutE autre explication)
RépondreSupprimersh...
c'est la vision des choses de Houellebecq , et alors ?
RépondreSupprimerCe que j'aime chez Houellebecq c'est ce trait de style mêlé à une vérité racontée depuis des siècles qui lui permettra de rejoindre cette lignée d'autres écrivains bannis d'avoir écrit. (Bannis, pas des librairies, d'être mal lu.) Après, je trouve qu'il pourrait aller beaucoup plus loin et oser abandonner cette hésitation qu'il a de ne pas aller vers la religion (catholique, cela s'entend). Ses sectes et autres monstruosité stylistiques font preuves de cette hésitation. Et un écrivain qui hésite, c'est dommage...
RépondreSupprimerDidier, j'ai lu ce roman... Et ce n'était pas mon premier Houellebecq. Mais ce fut et ce sera le dernier, parce que les névroses des clampins et clampines, j'en ai ras le pompon. C'est plat, c'est gris, c'est glauque, c'est nauséeux. Houellebecq semble vouloir me fourrer le nez dans le slip de Gros Dégueulasse, et voyez-vous, je refuse. Un certain regard sur la réalité revisitée par Muray, je le trouve chez l'excellent Duteurtre.
RépondreSupprimerQuelle vieillie bouillie - prétentieuse de surcroit.
RépondreSupprimerTiens, absolument d'accord avec le premier commentaire de Yanka. A mon avis, c'est Houellebecq, le pré-ado !
RépondreSupprimerBon, comme je n'ai pas envie de passer du temps devant ce clavier aujourd'hui, on va dire que je suis d'accord avec tout le monde, y compris avec les autres.
RépondreSupprimerVoilà.
Didier, vous savez déjà que je pense lentement. J'ai pris le temps de réfléchir à ce que me répondez, et il ressort de ma réflexion que, décidément, nous avons peu de choses en commun, car mes "bons écrivains" ne sont manifestement pas les vôtres (ceci dit sans jugement aucun, je constate) : Je ne pourrai jamais considérer comme "bon" qui que ce soit, écrivain ou maçon ou n'importe quoi d'autre, qui parle haineusement ou pousse à la haine.
RépondreSupprimerEt pour me dire ce que je ne veux pas voir, je suis déjà largement pourvue avec mon engagement dans vous savez quoi (Au besoin, Catherine vous en dira plus).Et aucun auteur ne saurait faire mieux !
Bonne soirée,
Mifa, vous vous, trompez, je crois : il n'y a aucune haine chez Houellebecq. La dernière phrase des Particules élémentaires est : "Ce livre est dédié à l'homme", tout de même.
RépondreSupprimerEn revanche, l'œuvre de Houellebecq a partie liée avec la honte (il le dit lui-même), avec le ressentiment, la frustration, etc. et c'est en ce sens qu'il est difficilement "acceptable" : en gros, l'image qu'il renvoie de nous-mêmes est assez peu RELUISANTE. Or, ce qui caractérise l'homme occidental, c'est que, même dans la repentance, l'auto-flagellation (comme de nos jours), il aime être le meilleur, le plus "en pointe". C'est en ce sens que mes flagellantes ménopausées, genre Céleste, sont indécrottablement occidentales : elles veulent toujours être les meilleurs, elles veulent apporter la vérité au, reste du monde. En ce sens, elles sont les pures héritières des coloniaux du XIXe siècle. Mais, naturellement, elles ne le voient pas.
J'ai lu et relu votre réponse, et j'arrive à la conclusion que nous avons une lecture différente du monde. Ce qui n'est pas un mal en soi : c'est l'ordre naturel du subjectif.
RépondreSupprimerPar exemple (et en toute subjectivité), je ressens comme un agression votre façon de catégoriser certaines femmes comme "ménopausées", ce qui n'est qu'un processus biologique qu'elles n'ont pas choisi, qu'elles endurent, et qui est absolument inconfortable à vivre physiquement et souvent psychologiquement, après avoir enduré toute leur vie un autre processus biologique qu'elles n'avaient pas choisi non plus. C'est dans ce sens que je trouve haineux certains billets, certains commentaires, et certains auteurs. Cela s'applique évidemment aux hommes dans d'autres processus, dans d'autres circonstances, dans des généralisations arbitraires qu'ils font de leur vécu personnel. C'est agressif, et on n'agresse pas par amour.
Et tous mes compliments pour votre nouvelle voiture (sourire, bien sûr)!
Ménopausé était pour moi un moyen commode d'indiquer globalement dans quelle génération elles se situent (dans la mienne, en fait). Il n'y avait pas spécialement d'agression – de volonté d'agression, en tout cas.
RépondreSupprimerD'accord. On a des mots moins ciblés pour définir les âges de la vie, et je suppose que, si besoin, vous les trouverez sans peine.
RépondreSupprimerMerci d'avoir bien voulu répondre à mes remarques.
Bonne nuit.
1-"un moyen commode d'indiquer globalement dans quelle génération elles se situent (dans la mienne, en fait)" et
RépondreSupprimer2-"pas spécialement d'agression – de volonté d'agression, en tout cas"
Vraiment, à lire ces explications, monsieur Goux, on aimerait presque pouffer, mais ce serait vu comme quoi? l'expression d'une jeune oie effarouchée? d'une vierge sans cervelle? d'une "pouffiasse", pourquoi pas? si l'on suit en quelque sorte vos techniques dressage de portrait!
J'aime en effet beaucoup le côté "hypocritement, je me fous de ta gueule" des expressions: "moyen commode" et "pas spécialement"...
Allons allons... langue de bois, tout ça!
Réflexions sans importance mais envie irrésistible de les glisser en réaction:
1-Quel besoin dans un débat d'idées d'indiquer un âge plus ou moins global? jeunes ou vieux, quelle importance? on s'en moque! mais quel est donc ce besoin de préciser qu'on parle de telle génération ? Surtout en choisissant une particularité sexuée...
C'est plutôt une envie de dénigrement, il me semble, et même pas originale: d'autres, attaquant les idées de femmes plus jeunes, tiennent ainsi de la même façon à placer des conneries du genre "déblatérations vaginales", "fièvres hormonales", "utérus pseudo-pensant" afin de bien séparer ce qui serait de l'ordre de la pensée (eux-mêmes, les hommes...) et à remettre à "leur place" (c'est-à-dire secondaire pour ces messieurs et contrainte par leurs organes génitaux, évidemment!) les femmes qui tenteraient d'avoir voix au chapitre dans des discussions qui regardent tout un chacun.
2-Genre d'aveu donné comme une concession ou un geste de paix, mais tout de même, pour un homme de "plume", ne pas savoir que qualifier quelqu'un de "ménopausée" dans une discussion qui n'a rien à voir avec ce sujet ressort d'une démarche malveillante; c'est faire preuve soit de bêtise (à ce point, on ne peut l'imaginer, si?), de méchanceté systématique vis-à-vis des femmes (oui, j'ai du mal que vous soyez si méchant?) ou de calcul foireux d'hypocrite mâtiné de vieux rusé madré sirupeux... ("vieux", pour désigner en réaction une génération qui est bien plus âgée que la mienne, hop, c'est si facile! "rusé madré sirupeux": c'est beaucoup? non, je n'en fais jamais trop!)
C'est trop habituel de lire ou de voir ces pauvres hommes user à tort et à travers de ce genre de métaphore sexuelle et genrée dans une discussion dont le contrôle leur échappe: ils croient gagner la complicité des hommes (c'est nous contre elles), la soumission imbécile de (certaines) femmes qui imaginent ne pas être incluses cette fois dans l'attaque (et qui font le dos rond) en recouvrant l'adversaire féminin d'un voile de mépris parce qu'il est suspect (non, pire, accusé!) de soumettre sa raison à son organe sexuel et à ses hormones
(franchement, ce serait plutôt le contraire, si j'en crois le succès des lectures dardesques notamment mais combien d'autres tout aussi égales par ailleurs).
Mais bon: puisque vous vous êtes juré de devenir presque sage et que vous faites d'apparentes concessions à vos lectrices (lecteurs aussi), je ne vais pas enfoncer d'autre clou! Ce serait de la provocation perdue...
Mais CQFD (F=fallait) quand même...
Passante (amusée)
rhôô: "techniques de dressage"...
RépondreSupprimernique ce facho de didier goux
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