Je fais souvent ce rêve, sans doute pas très étrange, mais assez pénétrant tout de même – cela dure depuis une trentaine d'années. Pour une raison qui m'échappe toujours (dans le rêve), j'ai besoin d'un autre baccalauréat que celui que je possède depuis le mois de juin 1975. Je me retrouve donc dans une classe de terminale – je ne sais pas laquelle, mais toujours en début d'année, et une classe où tous les autres se connaissent déjà. Personne, du reste, ne se préoccupe de moi, ni même ne semble s'aviser de ma présence incongrue.
Incongrue, elle l'est, au moins à mes propres yeux, en raison de mon âge : je suis toujours plus âgé qu'un élève de terminale ordinaire. Ce qui est amusant, c'est que, ce rêve revenant m'occuper depuis près de trois décennies, je n'ai toujours que sept, ou huit, ou dix ans de plus que l'ensemble de la classe – jamais davantage. Le rêve se déroule toujours à l'intérieur d'une salle de classe. Au début du rêve, en général, je flippe intensément : compte tenu du temps que je viens de passer en dehors du lycée et des études, j'ai très peur de ne pas avoir le bac en question. Je pense qu'à ce stade j'ai aussi un sentiment de ridicule probable. Un ridicule qui ne s'est pas encore manifesté, mais que je sens inéluctable.
Dans certaines versions de ce rêve, je décide de ne pas aller à un seul cours de telle ou telle matière (mais je suis incapable de me souvenir laquelle : il n'est pas impossible qu'il s'agisse de ce qu'on appelait encore "sciences naturelles" à mon époque ; ce qui est curieux, vu qu'il s'agissait d'un domaine où je me suis toujours senti parfaitement à mon aise, durant mes études véritables). En général, cette décision sert de transition, de "pont", avec la seconde partie du rêve, qui ne manque jamais de se produire. C'est celle que l'on pourrait appeler de l'apaisement, voire de l'auto-apaisement.
Après un pic d'angoisse, relatif à mon incapacité probable d'obtenir ce putain de bac-bis, et à la certitude que ma supercherie va être découverte par les autres élèves, les vrais, vient toujours une formidable détente. En gros, toujours dans cette salle de classe où nul n'a remarqué ma présence, je me fais la réflexion suivante : « Mon petit vieux, en admettant même que tu te vautres à ce bac, qu'est-ce que ça peut foutre, puisque tu en as déjà un ? »
C'est en général le moment où je me réveille. Bien content tout de même d'échapper à ce redoublement terminal...
Incongrue, elle l'est, au moins à mes propres yeux, en raison de mon âge : je suis toujours plus âgé qu'un élève de terminale ordinaire. Ce qui est amusant, c'est que, ce rêve revenant m'occuper depuis près de trois décennies, je n'ai toujours que sept, ou huit, ou dix ans de plus que l'ensemble de la classe – jamais davantage. Le rêve se déroule toujours à l'intérieur d'une salle de classe. Au début du rêve, en général, je flippe intensément : compte tenu du temps que je viens de passer en dehors du lycée et des études, j'ai très peur de ne pas avoir le bac en question. Je pense qu'à ce stade j'ai aussi un sentiment de ridicule probable. Un ridicule qui ne s'est pas encore manifesté, mais que je sens inéluctable.
Dans certaines versions de ce rêve, je décide de ne pas aller à un seul cours de telle ou telle matière (mais je suis incapable de me souvenir laquelle : il n'est pas impossible qu'il s'agisse de ce qu'on appelait encore "sciences naturelles" à mon époque ; ce qui est curieux, vu qu'il s'agissait d'un domaine où je me suis toujours senti parfaitement à mon aise, durant mes études véritables). En général, cette décision sert de transition, de "pont", avec la seconde partie du rêve, qui ne manque jamais de se produire. C'est celle que l'on pourrait appeler de l'apaisement, voire de l'auto-apaisement.
Après un pic d'angoisse, relatif à mon incapacité probable d'obtenir ce putain de bac-bis, et à la certitude que ma supercherie va être découverte par les autres élèves, les vrais, vient toujours une formidable détente. En gros, toujours dans cette salle de classe où nul n'a remarqué ma présence, je me fais la réflexion suivante : « Mon petit vieux, en admettant même que tu te vautres à ce bac, qu'est-ce que ça peut foutre, puisque tu en as déjà un ? »
C'est en général le moment où je me réveille. Bien content tout de même d'échapper à ce redoublement terminal...
"puisque tu en as déjà un " aucun doute il s'agit d'une angoisse de castration. Si vous avez suivi une psychanalyse je je suppose qu'elle n'est pas terminée, sinon courez y il n'est jamais trop tard.
RépondreSupprimerOlympe, à mon âge, il faudrait être fou pour dépenser du pognon à cause de ce machin qui pendouille et ne sers plus à rien d'autre qu'à pisser (tant qu'on peut encore pisser).
RépondreSupprimerSinon, un jour où ni vous ni moi n'aurons rien de mieux à faire, je vous expliquerai succintement ce que je pense de la psychanalyse...
C'était à l'époque où vous etiez communiste ?
RépondreSupprimerintéressant ce rêve, comme tous les rêves... la culpabilité du privilégié, du favorisé... celui qui n'a pas besoin de passer l'examen... parce qu'il sait qu'il l'a déjà... par avance, le bac. Je m'en doutais, tu es un prolo refoulé, un anarchiste inverti, ton embourgeoisement te fait du mal... Diédi.
RépondreSupprimerNicolas : je n'ai JAMAIS été communiste ! Moi, en 1972, je faisais du porte-à-porte pour vendre Le Monde libertaire, comme Lucia Mel l'a bien deviné...
RépondreSupprimerLucia Mel : anarchiste, je le fus. Inverti, beaucoup moins...
RépondreSupprimerespèce de Rimbaud ! remets les poings dans tes poches crevées... et va !
RépondreSupprimer"à cause de ce machin qui pendouille et ne sers plus à rien d'autre qu'à pisser"
RépondreSupprimerDéja?
Pov Catherine !
Plutôt que l'angoisse de castration, je vois là un complexe du (re)passeur, ce qui nous amène à un centre d'intérêt récurrent chez Didier Goux.
RépondreSupprimerVous êtes à poil dans votre rêve, bien sûr, Didier?
Un rêve dans lequel vous auriez à vous mêler à la jeunesse, forcément, ça ne peut être qu'angoissant !
RépondreSupprimer:-))
[Ne me dites pas que vous conspuez aussi une médecine qui soigne par les mots et le verbe ? :-) ].
Je fais souvent ce rève aussi ! Pas le bac, mais les interrogations de math ou de physique de quand j'étais dans mon école d'ingénieur, le samedi matin...
RépondreSupprimerMarrant rève. Je rève aussi souvent qu'il faut que je repasse ma premiere... (pourquoi ? je sais pas...)
Merci de l'aide psychanalitique copain de ouèbe :))) Bon weekend
hum... qui avez vous laissé en rade à 26 ans? (ou quoi?) et aujourd'hui? qu'est ce que vous laissez de côté tout en étant "pas si mauvais que ça dans cette matière"? hein?
RépondreSupprimerbon gardez les réponses pour vous.. ;-))
Geargies..
L'important restant de ne pas repasser la marche arrière en côte.
RépondreSupprimerMince, j'ai plein de commentaires en retard, là ! J'ai tout lu, hein, faut pas croire, mais j'ai juste la flemme de répondre : le printemps normand, sans doute...
RépondreSupprimerBon, pour ma part, j'ai une interprétation de votre rêve récurrent qui me semble correspondre à votre personnage.
RépondreSupprimerMais, cela n'a pas d'intérêt de vous le dire si vous ne trouvez pas vous même la clef.
C'est drôle, j'ai fait ce rêve fréquemment moi aussi durant deux décennies. Il y a une dizaine d'années que je ne le faisais plus et votre article me l'a remémoré. Et curieusement j'avais moi aussi entre 5 à 10 ans de plus que les autres élèves, à la variante près que je ne craignais pas un quelconque ridicule, mais vivais dans l'angoisse. Un révélateur d'angoisse que ce type de rêve structuré et archétypal, finalement.
RépondreSupprimerContrairement à vous, je ne manque pas de considération pour la psychanalyse. Par contre, je ne tiens pas la majeure partie des psychanalystes en grande considération.
Je fais aussi un tel rêve récurrent, mais je me vois refaire mon service militaire.
RépondreSupprimerEn fait, notre bon Freud n'a rien à voir avec ça. C'est de la psychiatrie pure et simple. Lors du sommeil, le cerveau se refragmente (comme un disque dur qu'il est d'ailleurs) et à cette occasion, il relit un certain nombre de fichiers enfouis. Cette nouvelle lecture est causée par un évènement récent qui est peut-être le signe d'un nouveau tournant dans votre vie (comme le fut le bac ?)
Je suppute Didier, que vous allez bientôt tourner homosexuelle et gauchiste.
Prescription : Ne dormez plus.
Consultation 120 EUR (non conventionnés)
C'est amusant, j'évoquais il y a peu, encore, avec mon frère ce type de rêve, que lui comme moi faisons, nous aussi, plus ou moins régulièrement. Je suppose d'ailleurs que c'est une sorte de classique, un peu comme celui qui consiste, durant l'enfance, à rêver qu'on se rend à l'école en chaussons ou sans pantalon et qu'on ne s'en aperçoit qu'une fois au milieu de ses camarades de classe.
RépondreSupprimerVotre rêve récurrent vous procure apparemment une satisfaction cependant, alors que le mien, pour peu que je m'en souvienne à mon réveil, suscite invariablement chez moi cette réflexion inspirée : « Putain ! Quel rêve à la con ! ». Je me retrouve en effet le plus souvent à l'école primaire, semblant débarquer en plein milieu de l'année et ne comprenant rien à ce que font les autres élèves, dont je sens confusément que je suis nettement plus vieux qu'eux. La peur du ridicule le dispute alors à la tristesse de constater que je ne connais personne, tous mes anciens camarades semblant avoir disparu.
J'ajoute que ce genre de rêve m'affecte durablement durant la journée, à tel point que je dois faire attention à ne pas partir au travail en slip et en chaussons.
"Mais, cela n'a pas d'intérêt de vous le dire si vous ne trouvez pas vous même la clef."
RépondreSupprimerCa me rappelle les cours de Maths en Mathématique moderne...
Moi quand je cauchemarde, j'ai une dissertation de philo à rendre le lendemain...et ça me réveille.
RépondreSupprimerLes uns et les autres : bien entendu, je n'ai jamais pensé que ce rêve était original ! Je suppose que d'autres doivent repasser leur permis de conduire, revivre leur mariage, etc.
RépondreSupprimerEn fait, je crois que ce rêve n'est guère à mon honneur et trahit une nature timorée, pour ne pas dire pusillanime : je dois repasser le bac MAIS j'en ai un déjà, en réserve dans la poche. Donc, aucun risque...
Chieuvrou : je perçois très bien la tristesse qu'il doit y avoir dans le vôtre. Le mien n'est agréable que dans sa deuxième partie (la plus courte) quand je réalise qu'au fond, je m'en fous, de ce deuxième bac.
Compte tenu de mon âge, on pourrait aussi imaginer que le rêve résulte du fait que, dans mon enfance, j'ai tout le temps entendu les adultes parler de leurs "deux" bacs, comme on disait à leur époque.
RépondreSupprimerAh oui, fort possible ça aussi (optons pour l'explication la plus légère en traumatisme mal digéré)
RépondreSupprimerMon évier n'en comporte qu'un seul, vu que le lave-vaisselle est juste dessous. Et c'est tant mieux, parce que moins de nettoyage.
RépondreSupprimerJ'attendais davantage d'imagination de votre part pour l'interprétation de ce rêve.
RépondreSupprimerS'il s'agit d'un rêve récurrent j'aurais tendance penser qu'il manifeste une angoisse réelle mais qui n'est pas tout à fait consciente. Le rêve est le moyen pour l'inconscient de manifester les choses que nous avons du mal à voir, ou à affronter.
Il est probable que la mise au jour des cet inconscient fasse disparaître le rêve.
C'est à vous de voir.
J'ai eu le mien en juillet 74 (oui, à la repêche ...), mais ce rêve ets aussi récurrent pour moi que celui du quatrième enfant aux yeux bleus ...Allez savoir
RépondreSupprimerC'est fou, je fais régulièrement exactement les mêmes rêves que vous par rapport au bac !
RépondreSupprimerMaddy : mais que diable venez-vous faire dans ce billet, enfoui à jamais sous des tonnes d'autres pas plus intéressants que lui ?
RépondreSupprimerSinon, si vous avez lu les commentaires précédant le vôtre, vous avez pu constater que ce type de rêve semble finalement assez banal.
Merci. Ton témoignage me réconforte. Je fais quasiment le même rêve depuis 2006... Cela a une explication particulière et je pense qu'on est beaucoup a le faire. Ta photo est incroyable, elle représente exactement le rêve que je fais plusieurs fois par mois. Encore merci, il y a pire dans la vie, je m'approche de la trentaine et j'espère qu'un jour cela va passer. ludo520@yahoo.fr
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