À Catherine, cet anniversaire impromptu...
Si c'est aimer, Madame, et de jour, et de nuit
Rêver, songer, penser le moyen de vous plaire,
Oublier toute chose, et ne vouloir rien faire
Qu'adorer et servir la beauté qui me nuit :
Je vous aime...
Si c'est aimer de suivre un bonheur qui me fuit,
De me perdre moi-même et d'être solitaire,
Souffrir beaucoup de mal, beaucoup craindre et me taire,
Pleurer, crier merci, et m'en voir éconduit :
Je vous aime...
Si c'est aimer de vivre en vous plus qu'en moi-même,
Cacher d'un front joyeux une langueur extrême,
Sentir au fond de l'âme un combat inégal,
Chaud, froid, comme la fièvre amoureuse me traite :
Je vous aime...
Honteux, parlant à vous de confesser mon mal !
Si cela est aimer : furieux je vous aime !
Pierre Ronsard
[Ponctuation incertaine... Comme la mémoire...]
Si c'est aimer, Madame, et de jour, et de nuit
Rêver, songer, penser le moyen de vous plaire,
Oublier toute chose, et ne vouloir rien faire
Qu'adorer et servir la beauté qui me nuit :
Je vous aime...
Si c'est aimer de suivre un bonheur qui me fuit,
De me perdre moi-même et d'être solitaire,
Souffrir beaucoup de mal, beaucoup craindre et me taire,
Pleurer, crier merci, et m'en voir éconduit :
Je vous aime...
Si c'est aimer de vivre en vous plus qu'en moi-même,
Cacher d'un front joyeux une langueur extrême,
Sentir au fond de l'âme un combat inégal,
Chaud, froid, comme la fièvre amoureuse me traite :
Je vous aime...
Honteux, parlant à vous de confesser mon mal !
Si cela est aimer : furieux je vous aime !
Pierre Ronsard
[Ponctuation incertaine... Comme la mémoire...]
C'est bon, il est mûr pour ouvrir un Skyblog.
RépondreSupprimerC'est beau...
RépondreSupprimerBon anniversaire Catherine
RépondreSupprimerPour l'anniversaire de Balmeyer, vous faites fort !
RépondreSupprimerEn cliquant sur ce titre, je croyais tomber sur un autre article pour Balmeyer :)
RépondreSupprimerBelle déclaration ! Ca me réconcilierait presque avec Ronsard.
Ah ! C'est Catherine ! Je croyais que c'était celui du porteur de melon.
RépondreSupprimerBon anniversaire, Catherine !
(ça s'arrose ?)
C'est beau, ça me fait pleurer...
RépondreSupprimerJe précise que ce n'est pas mon anniversaire, une belle déclaration de mon Luminaire Céleste et c'est le bonheur.
Du Ronsard ? Pensez à moi, le 2 Mai prochain, Monsieur Goux SVP... Jamais eu le droit à une telle déclaration... Merci d'avance...
RépondreSupprimerMagnifique poème. Bon anniversaire Catherine.
RépondreSupprimerJe précise que l'anniversaire officiel de Catherine est le 29 juillet. Aujourd'hui, c'est un anniversaire que je lui ai bricolé tout seul dans mon coin, en sirotant une bière...
RépondreSupprimerMarie-Georges : vous étiez fâchée avec Ronsard ? L'un des deux plus grands poètes français ?
RépondreSupprimerMilady : il faudra me le rappeler en temps voulu...
RépondreSupprimer" L'un des deux plus grands poètes français ?"
RépondreSupprimerIl mesurait combien ?
Ne pas confondre le libellé, "déclaration nocturne", avec la fameuse "pollution nocturne" un poème bien connu aussi de Ronsard.
RépondreSupprimerMerci Didier d'avoir pensé à mon anniversaire, je vous aime aussi, certes. Mais moi c'est balmeyer, pas Catherine.
RépondreSupprimerRonsard savait aimer sa belle, mais en souffrant comme un damné, lui !
RépondreSupprimerEn fait c'était un malin : les femmes aiment les hommes qui souffrent (pour elles ! ).
Anna R.
Un anniversaire impromptu avec un bouquet de "je t'aime" un bien joli cadeau....pour vous Catherine
RépondreSupprimerMonsieur Goux a l'art et la manière et je le vois fort bien vous déclamer, ces vers, la main sur le coeur...faisant jouer une douce tonalité sur les mots pour leur en donner plus de profondeur.
PS. j'avais bien noté l'anniversaire de Catherine fin juillet et me disais, en lisant le début du texte : Mais, aurais-je oublié quelque chose ?
un non-anniversaire?
RépondreSupprimerjoyeuse fête, chère Alice...